L’étrange affaire Angelica °

Manoel de Oliveira

L'histoire

Une nuit, Isaac, jeune photographe, est appelé d’urgence par une riche famille afin de faire le dernier portrait de leur fille Angélica, une jeune femme morte juste après son mariage. Lorsqu’il porte à son oeil l’objectif de son appareil photo, la jeune femme semble reprendre vie, pour lui seul. Isaac tombe instantanément amoureux d’elle.

Avec

Ricardo Trepas, Filipe Vargas, Pilar Lopez de Ayala

Sorti

le 16 mars 2011

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Mortel

 

C’est l’histoire d’un photographe qui devient fou parce qu’il tombe amoureux d’une morte qu’il est venu immortaliser (si l’on ose dire). Énoncé comme cela, on pourrait s’imaginer un récit romantique, épique, merveilleux, sombre et passionné. C’est effectivement tout cela, mais d’un ennui mortel. La morte (pourtant la très belle Pilar Lopez de Ayala) a un sourire parfaitement niais, elle vole et emporte l’homme qui est épris d’elle, au-dessus de la ville et de la campagne. Ce qui devrait être un moment poétique, onirique, fantastique, devient au choix un documentaire sur les prémisses des effets spéciaux, ou bien une occasion de rire (enfin !) tellement la scène est ridicule (à moins que cette hallucination ne soit justement montrée uniquement par le biais d’un procédé parfaitement artificiel, pour signifier qu’elle ne fait pas partie du monde réel). Le photographe, dont l’appareil photo ressemble à un jouet, n’a aucun charme, il prend un air tourmenté avec des yeux tristes, mais il ne déclenche aucune émotion.
L’ensemble donne l’impression d’une œuvre pour initiés, rien n’est expliqué, on se demande pourquoi le photographe s’intéresse aux travailleurs de la terre (sans doute pour qu’il puisse se confronter au réel –quoi de plus réel que la terre ?- en totale opposition à lui-même, prisonnier d’un amour imaginaire), quelle est la signification de l’oiseau, que viennent faire les trois savants et qu’apporte leur discours ? Au bout de quelques minutes, on est partagé entre l’ennui sans cesse croissant et l’espoir qu’à un moment, le film bascule vers autre chose… mais rien ne vient, la forme reste absolument terne, austère, sans attraits ; le fond semble vide, insignifiant, sans intérêt.
(merci à Delphine D pour sa vision éclairante, mais non moins critique)

 

 

 

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