Et il y eut un matin *

Eran Kolirin

L'histoire

Sami vit à Jérusalem avec sa femme Mira et leur fils Adam. Ses parents rêvent de le voir revenir auprès d’eux, dans le village arabe où il a grandi. Le mariage de son frère l’oblige à y retourner le temps d’une soirée.... Mais pendant la nuit, sans aucune explication, le village est encerclé par l'armée israélienne et Sami ne peut plus repartir. Très vite, le chaos s'installe et les esprits s'échauffent. Coupé du monde extérieur, pris au piège dans une situation absurde, Sami voit tous ses repères vaciller : son couple, sa famille et sa vision du monde.

Avec

Alex Bachri, Juna Suleiman, Salim Daw

Sorti

le 13 avril 2022


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Farce tragique

 

Cela pourrait être une farce un peu absurde, imprégnée d'un humour acerbe, dégommant bon nombre de clichés sur les Palestiniens. Cela pourrait être aussi une tragédie prenant pour décor une ville assiégée où toutes les tensions familiales, amoureuses et politiques s'entremêlent pour accoucher d'un drame, à la fois terrible et libérateur.
C'est en réalité un mélange des deux. Une farce tragique, une tragédie comique. Tout ce qui fait rire est dramatique, et vice versa. Les personnages ont quelque chose de subtilement universel, et nul besoin d'en savoir beaucoup sur le conflit israélo-palestinien pour saisir les tenants et les aboutissants de ce récit, parfaitement mené. C'est Sophocle, Shakespeare et Hanoch Levin réunis en une seule pièce, pardon, en un seul film. Il y a bien sûr quelque chose d'éminemment théâtral dans cette succession de scènes qui racontent le quotidien d'une cité mise en quarantaine, confinée… mais aussi l'inexorable enchainement de faits qui mènent à la sidération.
Moins maitrisée que La visite de la fanfare, cette œuvre est aussi plus imprévisible, plus inquiétante, plus inattendue, plus sombre. L'humour en surgit avec encore plus d'acuité.

 

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