Eternité

Tran Anh Hung

L'histoire

Quand Valentine se marie à 20 ans avec Jules, nous sommes à la fin du 19e siècle. À la fin du siècle suivant, une jeune Parisienne, l’arrière-petite-fille de Valentine, court sur un pont et termine sa course dans les bras de l’homme qu’elle aime. Entre ces deux moments, des hommes et des femmes se rencontrent, s’aiment, s’étreignent durant un siècle, accomplissant ainsi les destinées amoureuses et établissant une généalogie… Une éternité…

Avec

Audrey Tautou, Bérénice Bejo, Mélanie Laurent, Jérémie Renier, Pierre Deladonchamps

Sorti

le 16 septembre 2016

Film d'ascenseur

 

Succession de naissances, de mariages, de morts, cette éternité est très élégante mais parfaitement creuse. Les personnages n'ont aucune existence, ni chair, ni esprit. Lorsque l'un d'entre eux disparaît, l'indifférence prédomine. Tout le monde est beau, riche, bien élevé, lisse, aimant. Les enfants particulièrement sont interchangeables. Et quand enfin une des filles décide de quitter ce petit monde où l'entre-soi est la règle, aucune explication de ce choix n'est donnée, ou même esquissée. La beauté (froide) des images peut séduire, mais l'absence d'enjeux, d'aspérités, d'ambiguïté, nuit grandement à l'intérêt porté au récit. Il y a les musiques d'ascenseur, il pourrait aussi y avoir, dans le même ordre d'idée, les films d'ascenseur : décoratifs et sans rien qui puisse choquer. Mais l'éternité dans un ascenseur, ça risque d'être long.

 

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