Partagé en trois parties,
le récit narre le destin d’une femme de caractère
amoureuse d’un type qui n’en vaut sans doute pas la
peine. Le premier chapitre, la présentant très à
l’aise dans un monde de petits malfrats, est plutôt
prenant, prometteur, quelle femme ! se dit-on... Puis les choses
se gâtent, pour le personnage comme pour le spectateur. L’histoire
patine, la femme perd de sa superbe et son parcours devient laborieux,
poussiéreux, ennuyeux. Les scènes sont inutilement
lentes, répétitives, tout est laid : l’image,
les éclairages, les décors, la musique (parfois insupportable).
Le réalisateur raconte, de film en film, toujours la même
histoire, celle d’une Chine inhumaine, dure, il inflige aux
spectateurs une vision sans doute réaliste de la société
chinoise, mais son cinéma est terne, gris, cafardeux, sans
idées.