C’est une œuvre typique
des premiers films d’anciens critiques de cinéma. On
a l’impression d’un trop plein d’intentions, l’envie
de faire tenir en une heure et demie une histoire d’amour impossible
du type amants maudits, une intrigue d’espionnage sur fond de
terrorisme en y mêlant un petit cours de géographie politique,
une description décalée –forcément décalée-
de la ville de Londres, le tout saupoudré de références
multiples parfois drôles (Palmer pour Jack Palmer, le détective
de Pétillon ?) mais le plus souvent inutiles et tenant plus
de l’étalage de culture que d’autre chose. De plus,
le récit s’emmêle assez souvent, avec des ellipses
mal venues ou des éléments superflus sans explications,
ressemblant à des erreurs de montage.
Pas très à l’aise dans les scènes d’action,
ne parvenant pas à réellement créer une tension
dans les scènes à suspense, le réalisateur semble
plus à son affaire pour décrire ou suggérer les
sentiments des deux personnages principaux.
Il est bien aidé pour cela par un Guillaume Canet pas mal du
tout, plutôt convaincant en jeune homme cherchant à devancer
les évènements, et par une Géraldine Pailhas
toujours juste, troublante et troublée, une actrice décidément
trop rare sur les écrans.
Palmer,
vous avez dit Palmer ?