Entre nos mains

Mariana Otero

L'histoire

Confrontés à la faillite de leur entreprise de lingerie, des salariés - majoritairement des femmes - tentent de la reprendre sous forme de coopérative.

Documentaire

Sorti

le 6 octobre 2010

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

SCOP en question

 

 

 

 

Tout savoir sur les SCOP...

 

Tout ce que vous avez voulu savoir sur les SCOP (société coopérative de production) sans jamais avoir osé le demander… Non, non, ça n’est pas tout à fait ça. Malgré les questions pragmatiques et la volonté de travailler sur le réel, en refusant la plupart du temps de se laisser happer par des images trop jolies, en ne poétisant pas le propos, la réalisatrice pouvait ne faire qu’un documentaire économique, certes intéressant, mais n’ayant pas d’intérêt cinématographique. Mais elle privilégie (sans doute avec le montage et le choix de ce qu’elle montre au final) ce qui peut paraître anodin, les discussions informelles entre les employés ; elle insiste sur les doutes de chacune, les revirements, elle laisse de côté les moments les plus importants de la négociation, esquive les instants cruciaux, évitant ainsi la dramatisation (on apprend les faits principaux avec des cartons, blanc sur noir, froids et distants). Ce côté anti-spectaculaire fait qu’on a un peu de mal à s’intéresser aux personnages, au moins au début. L’attachement à certaines d’entre elles (une préparatrice, avec un cheveu sur la langue, s’incruste dans la pellicule, du fait de son franc-parler, de son humour léger et amer) se fait doucement mais sûrement, et lorsqu’à la fin les décisions tombent, l’émotion se met à poindre.
Peut-être peut-on regretter un manque de point de vue, un engagement peu marqué de la part de la réalisatrice… peut-être aurait-il été possible de donner à l’ensemble, tout de même, un aspect un peu plus spectaculaire, en faisant des intervenants de véritables personnages, en insistant sur leurs différences de caractères, sur leurs personnalités… et puis on ne voit rien de leurs vies en dehors de l’entreprise : sans doute est-ce un choix, ou bien une impossibilité matérielle, il n’empêche que cette unité de lieu ne génère pas de contrastes. On reste, légèrement, sur sa faim.

 

 

 

 

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