Une femme met en scène
deux jeunes comédiennes qui débutent, unies par une
amitié indéfectible. La première partie du
récit montre ces deux personnages aux prises avec leurs rêves,
illusions, désillusions, grands élans, désirs…
et cela est déjà bien fatigant, avec une caméra
sans cesse en mouvement, privilégiant les gros plans, nous
imposant les rires et les pleurs de deux jeunes femmes certes sympathiques
mais qui semblent dans un jeu perpétuel de débauche
de sentiments qui au final ne ressemble pas à la vie. Les
scènes s'empilent et donnent l'impression qu'elles sont toutes
plus ou moins improvisées, mais dont on perçoit les
consignes de jeu : faites-en des tonnes. Ce n'est que dans les très
rares moments d'accalmie que l'on perçoit un peu de subtilité
chez les personnages…
Puis vient la deuxième partie, où l'on apprend que
… attention, spoiler… l'une des jeunes femmes se bat
contre un cancer. Le récit vire au mélodrame, d'une
lourdeur plutôt pénible, mais avec toujours la même
façon de filmer, caméra hystérique et gros
plans. La malade quant à elle n'est absolument pas crédible,
elle garde la même tête, fraiche et à peine fatiguée.
Là-dessus, comme si cela ne suffisait pas, on nous inflige
les répétitions de la pièce de théâtre
que les comédiennes doivent jouer, censée être
une histoire pleine d'émotions, en réalité
d'un ennui… gênant, au vu du sujet.
On comprend l'énergie qu'a voulu insuffler la réalisatrice
dans ce premier film, mais malheureusement, cela vire à l'hystérie
et finit par être insupportable.