Les riches habitent une sorte
de satellite copié à "2001 l’odyssée
de l’espace", avec espaces verts, piscines et, on l’imagine,
boutiques de luxe à gogo. Les pauvres sont restés
sur la Terre, complètement surpeuplée. Comme image
du futur, on aurait pu faire plus original. Et puis, économiquement,
cela semble très improbable. L’ordre est assuré
par des robots fabriqués à la chaîne par les
humains d’en bas et commandés par ceux d’en haut.
Au passage, pourquoi les robots ne sont-ils pas fabriqués
par d’autres robots ?
Parmi les riches d’en haut, il y a essentiellement des méchants
cupides et avides de pouvoir pendant qu’en bas, les exploités
(gentils, pour la plupart, même les voleurs) côtoient
des semi-méchants / semi-gentils qui profitent du système.
Une fois plantée cette organisation de la société
(basique, la plantation), l’histoire peut commencer. Et elle
est à l’image de l’univers dans lequel elle se
déroule. Bourrée de clichés, simpliste à
l’extrême et surtout prétexte à une multitude
de scènes à baffes et à dégommages en
tous genres. Ça tire dans tous les sens, ça s’étripe,
ça se fait du mal sans humour, et on cherche désespérément
un peu de second degré. A la fin d’une intrigue qui
mixe allégrement "Soleil vert", "Blade Runner",
"Total Recall", "Robocop" et autres chefs d'œuvre
(ou pas, Robocop…) en en faisant de la bouillie pour décérébrés,
ce qu'on attendait arrive, ou presque : la petite fille n'est pas
la fille du héros (enfin, on ne sait pas; ce n'est pas dit)
mais elle guérit grâce à lui (oh, ben ça
alors, c'est pas sympa de dire la fin… non mais franchement,
vous aviez pensé que ça pouvait finir autrement ?).
Bref, c'est tarte, avec des effets spéciaux très en
dessous de ce qu'on a pu voir dernièrement (une seule vue
saisissante d'immeubles plus ou moins en ruines), un rythme pas
complètement soutenu (ça dure moins de deux heures
et ça paraît beaucoup plus long que, par exemple, "Pacific
Rim" qui les dépasse largement), une sous-exploitation
très surprenante des décors, que ce soit dans la Terre
d'en bas ou dans l'Elysium d'en haut. On peut s'en passer avantageusement.