Elle s'appelle Ruby

Jonathan Dayton, Valerie Faris

L'histoire

Calvin est un romancier à succès, qui peine à trouver un second souffle. Encouragé par son psychiatre à écrire sur la fille de ses rêves, Calvin voit son univers bouleversé par l’apparition littérale de Ruby dans sa vie, amoureuse de lui et exactement comme il l’a écrite et imaginée.

Avec

Paul Dano, Zoe Kazan, Chris Messina, Annette Bening, Antonio Banderas

Sorti

le 3 octobre 2012

La fiche allociné

 

La critique d'al 1

Brillante pacotille

 

Ruby, rubis, comme un bijou, comme la promesse de quelque chose de doux et piquant à la fois… Partant d'une idée pas complètement nouvelle (un personnage créé par un écrivain devient réel) mais excluant de fait toute tentative de se prendre au sérieux, le récit met beaucoup de temps à démarrer. Il faut attendre un bon quart d'heure avant que "Ruby" apparaisse, et tout ce qui se passe avant, présentant le personnage de l'écrivain, paraît extrêmement laborieux. Puis, lorsque la jeune femme en chair et en os, très charmante, donne enfin de l'énergie à l'histoire, celle-ci tourne un peu en rond, se mordant la queue. Puisqu'il a créé son amoureuse, l'écrivain peut aussi la modifier lorsqu'elle s'éloigne de lui, mais alors elle n'est plus comme à l'origine et ne le charme plus, il lui redonne donc de la liberté, ce qui la fait à nouveau s'écarter de son créateur, qui pour s'en rapprocher lui fait faire ce qu'il veut et la belle n'est donc plus si belle, et ainsi de suite. Tout cela pour qu'au bout du compte, le scénario bascule sur une pente un peu convenue, avec des jolies images d'un bonheur possible, comme si la vie, après avoir été torrent impétueux, se transformait en lac paisible.
Malgré tout, le film n'est pas désagréable, c'est une fantaisie qui pose quelques questions sur le couple, pas vraiment révolutionnaires mais qui ont le mérite de donner un peu de corps à l'ensemble. La mise en scène laisse beaucoup de place aux deux charmants interprètes, Paul Dano et Zoé Kazan (enfin, surtout Zoé Kazan).
Parfois, de façon fugitive, on pense au splendide "Eternal sunshine of the spotless mind" de Michel Gondry, mais c'est juste en passant, peut-être à cause de l'amour qu'on ne peut pas contrôler, ou de l'aspect légèrement fantastique…
En guise de rubis, c'est plutôt du plastique de qualité, brillant mais sans profondeur, plein de couleurs éclatantes et s'oubliant assez vite.

 

Vos commentaires pour ce film

C'est un peu péjoratif "pacotille".
Ruby m'a fait passer un bon moment, léger. C'est un petit conte où il ne faut rien chercher de vraisemblable.
Ce jeune auteur a créé son "Frankenstein" : il est content de ce joujou qui est parfait puisqu'il est exactement comme le veut son concepteur. Les choses déraillent dès lors que Ruby prend corps, devient "elle-même" et du coup échappe un peu à son créateur. On a alors le parcours de cet adulescent (jeune adulte pas fini !!) qui doit accepter de grandir.
Il ne restera pas grand-chose de ce film mais il y a de vrais moments comiques, l'image est tout le temps ensoleillée, les tenues de Ruby sont colorées à souhait.


Irène D, le 20 octobre 2012

 

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