Effets secondaires *

Steven Soderbergh

L'histoire

Jon Banks est un psychiatre ambitieux. Quand une jeune femme, Emilie, le consulte pour dépression, il lui prescrit un nouveau médicament. Et puis, un meurtre est commis...

Avec

Rooney Mara, Jude Law, Catherine Zeta-Jones, Channing Tatum, Vinessa Shaw

Sorti

le 3 avril 2013

Un thriller, un vrai

 

Mieux vaut ne rien savoir de l'histoire avant la projection pour goûter à la complexité du récit… le scénario est diabolique, tout en méandres et retournements de point de vue, et dire cela, c'est déjà trop ! Certains diront que la fin est tirée par les cheveux mais après tout, nous sommes au cinéma, et on ne réclame pas que ce que l'on voit à l'écran soit comme dans la vraie vie. Le plaisir peut venir de multiples façons, soit parce qu'à la fin, on se rend compte qu'on s'est fait délicieusement rouler dans la farine, en raison de la manière qu'a Soderbergh de montrer les personnages (plus que les évènements eux-mêmes), soit parce qu'on a réussi à deviner avant tout le monde (vraiment, avant tout le monde ? prétentieux, va…) que celui ou celle que l'on croyait comme ceci ou comme cela ne l'est en fait pas du tout.
Pour le réalisateur, c'est en quelque sorte un mélange réussi des thrillers malins et brillants façon Ocean's eleven d'une part, et d'autre part des petits films indépendants où il se montre bien plus audacieux et créatif (comme dans "Bubble")…
Rooney Mara est ici formidable, formidouble… Belle et inquiétante, limpide et mystérieuse, sombre et lumineuse…

Vos commentaires pour ce film

Ce film cette fiction est pertinente et une belle réussite
Dans la première partie l'accent est mis sur le lobbying des laboratoires pharmaceutiques, l’influence sur les médecins.
Puis dans une deuxième partie, l'accent est mis sur la pathologie, le cas du psychopathe, cette personne malade, qui a les connexions cérébrales très orientées entre son reptilien et son cortilien, donc selon moi chargée d'une intelligence malsaine. Cette personne qui peut prévoir des plans sur le long terme, voir même plusieurs années, en vue d'exécuter son projet de meurtres... de viols. Le film n’en fait pas une caricature manichéenne, mais définit bien le personnage comme intégrant parfaitement la société.
En dernier et 3 plans, les compétences de nos psys sont mises à bien et à mal, mais le bon diagnostic ou en tous cas la bonne résolution est faite. Chacun y a défendu son cabinet, sa notoriété, ce qui permet de constater qu'il faut en plus d être compétent, être bien équilibré, ce qui n'est pas facile même pour un psy, puisqu'il faut avoir des valeurs morales saines ! J’ajoute saine, car la morale ne suffit pas.
Cette fiction se place avec un 18/20 !

Pierre L, le 12 avril 2013