Les éblouis

C'est terrible, on a envie de les baffer, tous ces illuminés. Mais c'est trop facile. Les bouffeurs de curés vont peut-être boire du petit lait, les intégristes ne se déplaceront pas, et les autres regarderont cela sans doute un peu interloqués, admiratifs tout de même, du jeu de Camille Cottin, dont la palette s'élargit de film en film. Il n'y a pas vraiment de surprises ni beaucoup de finesse dans ce récit de l'aliénation d'une famille. La réalisatrice, très concernée, très impliquée, déroule l'histoire avec une progression très appliquée, très sérieuse. Cela ressemble parfois à un film-dossier, où tout est expliqué, sans zones d'ombre, sans véritable questionnement sur ce que sont la foi, l'auto persuasion, la part de rêve, la recherche d'un certain confort (la secte comme une protection, une façon de vivre sans avoir à réfléchir, à douter…). Tout cela est finalement soit trop court dans son développement, soit trop didactique.