Eastern plays *

Kamen Kalev

L'histoire

Itso a pris ses distances avec ses parents jusqu'au jour où il secourt une famille turque, agressée par un groupe de néo-nazis. Parmi eux, se trouve son jeune frère Georgi, qui participe depuis peu à des ratonnades. En se rapprochant de Georgi et de la jolie Turque qu'il a sauvée, le tourmenté Itso entreprend un cheminement intérieur qui pourrait l'entraîner vers la voie du salut.

Avec

Christo Christov, Ovanes Torosian, Saadet Isil Aksoy, Nikolina Iancheva

Sorti

le 10 mars 2010

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

A l’est du nouveau

 

 

Comme il y eut une vague de films roumains (encore en cours), verra-t-on une série de films bulgares, donnant un aperçu partiel de ce pays qui, comme tant d’autres d’Europe de l’est, découvre les délices empoisonnés et les cauchemars bien réels du monde capitaliste ?
L’avenir le dira mais il y a fort à parier qu’on entendra parler à nouveau du réalisateur, Kamen Kalev, tant il insuffle de caractère dans ce récit qui prend un parfum particulier, très amer, quand on sait que l’acteur principal est décédé avant la fin du tournage.
Les nouvelles de la Bulgarie ne sont pas réjouissantes, on découvre une ville, Sofia, épouvantablement triste, une population résignée, lassée, au sein de laquelle peuvent enfler les mouvements extrémistes les plus répugnants, nationalistes et ultra violents. Non, les nouvelles de ce pays ne sont pas bonnes et pourtant le film n’est pas sans espoir, à l’image du personnage principal, qui parvient à se surprendre à sourire, par la grâce d’un ange venu d’ailleurs (paradoxe formidable, la très belle Isil qui apporte sa "lumière" vient d’un pays, la Turquie, dont l’Europe ne veut pas, et qui ne brille pas par la place faite aux femmes dans la société…).
L’ensemble n’est pas particulièrement confortable, tant pas son scénario, perturbant, inattendu, plus en creux qu’en bosses, que par sa mise en scène, audacieuse, se permettant beaucoup de libertés avec les conventions, parvenant sur la fin, dans une balade (ballade aussi) nocturne dans la ville devenue presque élégante, à une sorte d’hypnotisme, une beauté déchirée, une poésie fulgurante.

 

 

 

 

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