Dunkerque *

Christopher Nolan

L'histoire

Le récit de la fameuse évacuation des troupes alliées de Dunkerque en mai 1940.


Avec

Fionn Whitehead, Mark Rylance, Tom Hardy, Harry Styles, Barry Keoghan, Aneurin Barnard, Kenneth Branagh, Jack Lowden, James d’Arcy, Cillian Murphy

Sorti

le 19 juillet 2017


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

L'art du récit

 

L’évacuation des troupes anglaises vue côté français, en 40, c’est une trahison, une débâcle lâche, un sentiment d’abandon. Christopher Nolan choisit de raconter cet épisode peu glorieux de la deuxième guerre mondiale, vu côté anglais, en justifiant cette retraite par la nécessité de sauver un maximum de soldats pour continuer la guerre. Laissons de côté le débat d’historiens de part et d’autre de la Manche, et voyons l’objet cinématographique : c’est une réussite totale. Nolan prend le spectateur dès la première minute (ces quelques soldats marchant dans des rues désertes et silencieuses) et ne le lâche plus, pendant presque deux heures, avec le pari pourtant plutôt audacieux de maintenir trois récits en parallèle qui n’ont pas la même temporalité. Il n’y a pas de héros, juste des hommes qui tentent de s’en sortir, de sauver leur peau et celles de quelques autres, si possible. Le film ne cherche pas à prouver quoi que ce soit, s’il y a des coupables et des victimes, si les opérations engagées sont justifiées ou non, il se contente de montrer ce qui se passe, en immergeant de façon impressionnante le spectateur dans les différentes actions, individuelles ou de masses. Les personnages, qu’ils soient simples soldats, aviateurs, marins, civils à la rescousse, officiers plus ou moins gradés, attirent tous une certaine empathie parce qu’ils sont traités comme des humains avant tout, avec leurs faiblesses, leurs peurs, leurs héroïsmes passagers. Le tout est nimbé d’une musique lancinante signée Hans Zimmer, parfois fond sonore exprimant la peur, la tension extrême, l’aspect apocalyptique de ces quelques journées, parfois ouragan symphonique donnant toute la grandeur nécessaire à ces opérations gigantesques.
Le montage alterne les instants de calme et la furie guerrière, il y a un énorme sens du rythme et de l’espace. Les acteurs font le job, s’effaçant derrière l’entreprise humaine commune. Lorsque le générique de fin commence, la respiration s’apaise, on est comme assommés, pétrifiés, impressionnés par toutes les sensations que le cinéma peut apporter.

Vos commentaires pour ce film

Dunkerque n'est pas un film de guerre comme les autres, ici, il n'y a pas de héros, il y a que des survivants, les ennemis sont invisibles.
Une fresque historique où se mêlent la grande Histoire et les petites histoires.
Héroïsme ordinaire de patriotes qui à bord de bateaux de pêche ou d’agrément franchissent la Manche afin de récupérer un maximum de soldats coincé sur une plage française durant une semaine.
Pas ou peu de dialogues, en mer, en l’air, la musique est omniprésente, assourdissante, grincements, alertes, sifflements d’obus, rugissements des moteurs et violon fous.
Un épisode méconnu de la seconde guerre mondiale, les acteurs jouent bien leur rôle.

Dominique P, le 22 juillet 2017

 

.Je me suis laissée tenter par ce film pour son réalisateur, plus que pour son thème ou son genre.
J'avais adoré Inception, Interstellar et Memento, films fantastiques à tout point de vue.
Celui-ci est un film de guerre, patriotique et immersif, sur une défaite et une retraite. C'est saisissant de réalité, on accompagne les jeunes hommes partout dans leur fuite, hors du piège de cette plage de Dunkerque (très cinégénique).
Les actions du film se passent sur terre, sur mer et dans les airs, croisant les points de vue.
Au début même si tout cela est bouleversant de réalisme on ressent un manque d'émotion et de lyrisme.
Mais quand toutes les pièces du puzzle se mettent en place, quand tous les destins se croisent enfin, je n'ai pas pu m'empêcher d'être touchée et de verser une larme. J'ai été sensible aux élans Churchilliens de la fin qui renforcent l'aspect patriotique de l'ensemble et qui annoncent la résistance de tout un peuple pour une victoire finale.


Isabelle E-C, le 23 juillet 2017

 

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