Downsizing

Alexander Payne

L'histoire

Pour lutter contre la surpopulation, des scientifiques mettent au point un processus permettant de réduire les humains à une taille d’environ 12 cm : le "downsizing". Chacun réalise que réduire sa taille est surtout une bonne occasion d’augmenter de façon considérable son niveau de vie. Cette promesse d’un avenir meilleur décide Paul Safranek et sa femme à abandonner le stress de leur quotidien pour se lancer dans une aventure qui changera leur vie pour toujours.

Avec

Matt Damon, Kristen Wiig, Christoph Waltz, Hong Chau, Udo Kier

Sorti

le 10 janvier 2018


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Les sauveurs de l'Humanité
mesurent 12 cm.
Ou presque.

 

C'est une jolie idée, ce rétrécissement des humains pour lutter contre la surpopulation. C'est encore une plus jolie idée de ne pas en avoir fait un film de SF classique avec une surenchère d'effets spéciaux et d'explications plus ou moins scientifiques. Le récit n'a rien de laborieux, il est plutôt léger et s'autorise des épisodes et des personnages saugrenus, et c'est bien cette légèreté de ton qui permet le questionnement, multiple et très actuel, finalement. Le devenir de l'Humanité, les problèmes posés par une décroissance éventuelle, les positions sociales de chacun dans un univers idéal (ou idéalisé ?), les questions sont sérieuses, la façon dont elles sont posées ne l'est pas. Il n'y a d'ailleurs pas de réponses, et c'est tant mieux, tout au moins jusqu'au dénouement. Chaque (més)aventure du héros renvoie à l'inattendu, aux surprises de la vie réelle, aux retournements de pensées et de convictions inhérents à toute existence. Et puis vient la fin, la toute fin, et malheureusement une réponse est donnée à toute cette suite d'effondrements. C'est très moral, très politiquement correct, l'ironie et le léger cynisme du début font place à du bon gros sentiment, et du coup l'ensemble du propos du film en pâtit. Dommage, les effets spéciaux sont fort réussis et pas envahissants, Matt Damon est formidable en héros de comédie qui ne maîtrise rien, un vrai beau looser juste un tout petit peu niais mais pas trop, et Hong Chau, la réfugiée vietnamienne, est charmante jusque dans son autoritarisme.

 

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