Dogman

Matteo Garrone

L'histoire

Dans une banlieue déshéritée, Marcello, toiletteur pour chiens discret et apprécié de tous, voit revenir de prison son ami Simoncino, un ancien boxeur accro à la cocaïne qui, très vite, rackette et brutalise le quartier. D’abord confiant, Marcello se laisse entraîner malgré lui dans une spirale criminelle. Il fait alors l’apprentissage de la trahison et de l’abandon, avant d’imaginer une vengeance féroce...

Avec

Marcello Fonte, Edoardo Pesce, Nunzia Schiano, Adamo Dionisi, Francesco Acquaroli, Alida Baldari Calabria

Sorti

le 11 juillet 2018


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Bestial

 

Gomorra, du même réalisateur, était un film choral, large et puissant, très impressionnant, montrant la complexité des relations au sein de la Mafia napolitaine. Ici, Dogman se concentre sur un autre rapport de force, à sens unique, entre un homme discret et frêle et une brute épaisse qui terrorise tout un quartier. Amis, peut-être l'ont-ils été, en tous cas ce qui les unit semble dater d'une époque révolue et ce que le petit homme ressent véritablement pour l'ogre reste un peu mystérieux. Il y a, tout au long du récit, plus de peur qu'autre chose. Au final, on peut se demander ce qu'a voulu démontrer le réalisateur, quelle est la morale (si morale il y a) de cette histoire sordide, bestiale, où les animaux dont s'occupe le petit homme (il est toiletteur et gardien de chiens) sont plus civilisés que le paquet de muscles à deux neurones et demi qui cogne dans tout ce qu'il rencontre et ne semble vivre que pour se payer (ou voler) ses doses de coke. L'ambiance est terriblement sombre, sans espoir, sans issue, il est écrit qu'une telle relation se finit mal, très mal. Pour le malaise du spectateur, Matteo Garrone réussit son coup, c'est très fort sans beaucoup d'effets, mais on peut tout de même trouver cela un peu vain.

 

Vos commentaires pour ce film

L’univers est gris, rien n’est tout blanc ou tout noir, les humains ont besoins d’amis, d’amour, de rêve et de reconnaissance.
Marcelo a un métier où il est reconnu, des amis avec lesquels il joue au foot et boit des coups, une fille très mignonne avec laquelle il passe de bons moments de complicité, des sorties nocturnes un peu irréelles où il rencontre de jeunes et jolis anges déchus, mais il a aussi un côté très sombre et des amis infréquentables capables d’une violence rare et insoutenable (plein écran).
Un film riche à plusieurs niveaux de lecture et un personnage principal attachant ayant plusieurs facettes, qui cherche à apprivoiser les gens comme il apprivoise les chiens, le tout dans un univers glauque à la « Gomorrah » qui se situe géographiquement au nord de Naples.


Isabelle E-C, le 5 août 2018

 

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