Audrey Hepburn n'est pas ici
une star à paillettes mais compose un personnage féminin
et féministe, fragile et déterminé, rebelle
et au final plutôt complexe parce que ne répondant
pas aux schémas habituels de l'époque. Holly est une
jeune femme qui cherche l'amour et la fortune, plus la fortune que
l'amour, d'ailleurs. Call-girl sans que cela soit clairement dit,
elle traverse son existence avec une liberté de pensée
tout à fait réjouissante. Malgré cela, les
actes ne suivent pas et elle se retrouve souvent en cage, contre
son gré et pourtant l'assumant pleinement. Elle est aussi
une silhouette très marquée, portant robes, chapeaux,
lunettes de soleil avec une grâce unique.
La toute fin du récit est en rupture avec cette soif d'indépendance,
avec cette singularité. On imagine que la morale, ou la bienséance,
ou tout simplement la recherche à tout prix d'une fin heureuse
soit la cause de cette issue trop normative pour un tel personnage.
Dommage.
