Departures

Yojiro Takita

L'histoire

Daigo Kobayashi retourne avec son épouse dans sa ville natale, après l'éclatement de l'orchestre dans lequel il jouait. Il répond à une annonce pour un emploi "d'aide aux départs", imaginant avoir affaire à une agence de voyages...

Avec

Masahiro Motoki, Tsutomu Yamazaki, Ryoko Hirosue, Kazuko Yoshiyuki

Sorti

le 3 juin 2009

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Les cotillons et la tombe

 

 

Comment concilier des instants de contemplation poétique typiquement japonais avec une sorte de commedia dell’arte à grand renfort de grimaces, yeux écarquillés, gestuelle clownesque ? Dans un manga, on peut le comprendre, cela fait partie des codes du genre. Au cinéma, c’est plus difficile. Les premiers instants du film sont saisissants, avec la découverte de rites funéraires d’une beauté sèche et digne, immergeant le spectateur dans un univers extrêmement délicat, tendu, douloureux. Et au cœur même de cet instant suspendu, arrive une sorte de gag incongru, brisant d’un coup la douceur enveloppante… Cela pourrait surprendre positivement, créer un contraste réjouissant, faire basculer le film dans une autre dimension. Mais rien de tout cela ne découle de cette énormité. Et durant toute la projection, on est renvoyé sans cesse entre ces deux options, la fascination morbide face à l’impressionnante mise en scène des mises en bières d’une part, et la lourdeur de quelques instants se voulant drôles, parsemant l’ensemble comme des cotillons sur une tombe. Plus on avance dans le récit, plus l’aspect mélo l’emporte, abandonnant du coup la sècheresse du début, et mettant en sourdine les interventions humoristiques. L’ensemble passe mieux, mais s’affadit.
Difficile de comprendre comment cet assemblage dissonant a pu rafler l’oscar du meilleur film étranger…

 

 

 

Vos commentaires pour ce film

Departures est un film japonais parlant de la mise en bière. Là encore, nous sommes face à un scénario très simpliste en apparence mais à la réalisation très efficace, à des acteurs très bons et à une musique extraordinaire. Ayant gagné l'Oscar du meilleur film étranger en 2009, on ne peut pas dire qu'il est passé inaperçu. Pour ma part, je dois avouer que le cinéma asiatique commence petit à petit à faire partie de mes favoris. Une fois encore, j'ai été scotché du début à la fin par cette réalisation très efficace, me procurant tout ce dont je recherchais : tristesse, joie, passion... Un film à voir.

Matthieu H, le 6 janvier 2012

 

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