Los delincuentes

Rodrigo Moreno

L'histoire

Román et Morán, deux modestes employés de banque de Buenos Aires, sont piégés par la routine. Morán met en oeuvre un projet fou : voler au coffre une somme équivalente à leurs vies de salaires. Désormais délinquants, leurs destins sont liés. Au gré de leur cavale et des rencontres, chacun à sa manière emprunte une voie nouvelle vers la liberté.


Avec

Daniel Elias, Esteban Bigliardi, Margarita Molfino

Sorti

le 27 mars 2024


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Déboussolant

 

Le réalisateur a-t-il voulu donner quelques nouvelles de l'Argentine ? Ou bien le propos est-il plus universel et on pourrait alors parler des choix de vie, de la décroissance, du rôle de l'argent ? Cinématographiquement, il y a aussi une succession de genres différents, comme si Moreno avait voulu se frotter à plusieurs styles, plusieurs ambiances. Le tout en un peu plus de trois heures, qui ne passent pas trop mal, quoique, il y a tout de même quelques longueurs, quelques redites. Des surprises, il y en a. A n'importe quel instant du film, le spectateur serait bien en peine de prévoir ou d'imaginer le reste du récit, tant celui-ci est tortueux, plein de zones d'ombre qui s'éclairent par la suite, ou pas. Le double point de vue est intéressant en ce qui concerne la narration, un peu moins pour ce qui est du message, s'il y a message : les deux personnages principaux (deux hommes sensiblement du même âge et de la même classe sociale) ne s'opposent pas et vivent peu ou prou le même cheminement moral et psychologique, plein de circonvolutions. Les autres protagonistes, importants ou secondaires, essentiellement des femmes, semblent moins torturées. Le film pose beaucoup de questions, et fait aussi que le spectateur est obligé de combler des vides, d'imaginer des pourquoi et des comment et d'y répondre, éventuellement. C'est bien loin d'être inintéressant, c'est fort singulier, on se croirait parfois dans un Almodovar ou dans un univers à la Borges ou Cortázar, et puis on repère des références à Bresson (L'Argent) ou à Melville. C'est dire si l'on peut être dérouté. A conseiller pour qui s'intéresse au cinéma et ne craint pas d'être déboussolé, moins à ceux qui recherchent du divertissement dans les films.

 

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