Les dorayakis ne sont pas des
biscuits apéritifs grecs malgré leur nom, ce sont
des pâtisseries japonaises, une sorte de macaron fourré
avec une pâte de haricots rouges confits. Dit de cette façon,
ça ne donne pas précisément envie. Et pourtant,
au vu de l'air extasié de ceux qui en mangent, cela vaut
sans doute le détour, à défaut du voyage.
Les ingrédients d'un joli film à la fois populaire
et exigeant sont réunis, avec quelques secrets concernant
les personnages plutôt bien cachés, une intrigue resserrée
autour de l'amitié qui se noue entre trois paumés,
trois exclus, trois qui ne font pas comme tout le monde… D'abord
assez charmeur, avec un côté Taniguchi (les BD !),
autant dans les décors que dans le scénario qui s'intéresse
aux détails d'une histoire toute simple, le film bascule
peu à peu sur un versant un peu trop bavard, un peu trop
"leçon de vie". Bien sûr c'est émouvant,
bien sûr les personnages sont dans la réparation, dans
la rédemption, mais le discours ambiant sur la tolérance,
l'acceptation des différences et le bonheur que l'argent
ne fait pas, est un peu attendu, pas vraiment novateur. C'est un
film zen, un massage doux de l'esprit, au final sans doute trop
sucré, mais parfois, ça peut faire du bien, un excès
de douceur.
