Il semble, au vu des photos insérées
dans le générique de fin, que l'idée de départ
de ce film soit inspirée par des faits réels, des
étudiants américains blancs organisant des fêtes
"noires", ou "latinos", ou "gays"…
Avec une arrière pensée raciste, ou peut-être
pas, ou carrément sans "arrière" pensée,
mais avec la volonté claire et nette de se moquer d'une communauté,
de la stigmatiser.
Dans ce récit d'une fête qui tourne mal, sans aller
jusqu'à la tragédie, le réalisateur s'attache
énormément à tout ce qui a précédé,
en tentant d'expliquer pourquoi de telles idées saugrenues
peuvent germer sur un campus. C'est donc un catalogue des vexations,
des rivalités, des combats en paroles, des manifestations
avortées et autres joyeusetés inhérentes à
la coexistence en un même lieu de centaines de jeunes adultes
cultivés, à l'ego surdimensionné et très
soucieux de leur image. Mais tout cela est montré avec une
froideur nettement voulue et affichée. Les personnages sont
hautains, et se montrent plus souvent détachés que
véritablement meurtris ou en colère. Le film est annoncé
comme hilarant, il est possible d'en rire, sans doute, si l'on possède
quelques pré-acquis en "culture" américaine,
tant les dialogues regorgent de références plus ou
moins médiatiques, qui peuvent échapper en grande
partie, voire en totalité, à un vieux spectateur européen
n'ayant vu aucune série télé américaine
et n'étant absolument pas branché sur la vie certainement
passionnante des personnalités étatsuniennes qui s'autoproclament
stars mondiales.
L'ennui jusqu'au sommeil vient assez vite à la vision de
cette pseudo comédie qui se veut élégante et
qui n'est, in fine, qu'un énième film pour ados, potache
et prétentieux.