Deadpool

Tim Miller

L'histoire

Deadpool est un ancien militaire des Forces Spéciales devenu mercenaire. Après avoir subi une expérimentation hors norme qui va accélérer ses pouvoirs de guérison, il va devenir Deadpool. Armé de ses nouvelles capacités et d'un humour noir survolté, Deadpool va traquer l'homme qui a transformé sa vie.

Avec

Ryan Reynolds, Morena Baccarin, Ed Skrein, Gina Carano, Brianna Hildebrand, TJ Miller, Andre Tricoteux

Sorti

le 10 février 2016


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Frustration…

 

Le super héros est très américain, en général. Il sauve le Monde ou juste l'Amérique, ce qui, pour la majorité des spectateurs américains, est sensiblement la même chose. Batman, Superman, Spiderman, Ironman sont les plus connus mais il en existe toute une flopée, autant que les dieux de l'Olympe. Que dis-je, autant ? Bien plus, oui ! Si bien qu'on s'y perd, entre les X-men, les quatre fantastiques et tous les gugusses en collant lycra qui volent, se transforment, cassent des voitures ou des immeubles quand ils sont énervés, lâchent de temps à autre une petite blagounette ou roulent un palot à une quelconque bombasse et au bout du compte, rendent le monde meilleur. On en fait des tonnes de ces énergumènes pleins de valeurs, on leur cherche des origines au sein des mythes ancestraux, on les considère comme faisant partie des fondements de la culture américaine, et donc mondiale. Comment lutter ? C'est sûr, c'est super fun d'aller voir au cinéma Marvelousman contre Daesh, de se taper un hamburger en sortant du film et avant même de rentrer chez soi, de poster un billet dithyrambique sur tweeter ou facebook, à l'aide de son super iphone. C'est bien plus fun que de s'ennuyer dans un cinoche aux fauteuils défoncés devant une adaptation poussive de la princesse de Clèves, puis de s'enfiler une soupe aux topinambours et un magret de canard aux airelles et d'attendre le lendemain pour passer devant une antique boîte aux lettres pour y déposer un courrier vantant les mérites de ce qu'on a vu la veille. Mais je m'égare.
Deadpool est issu de l'univers Marvel, c'est donc un personnage costumé indestructible possédant des super-pouvoirs. Mais il ne cherche pas à sauver le Monde, juste à se refaire le portrait qu'on lui a salement amoché pour être à nouveau présentable aux yeux de sa dulcinée. Un peu court, comme programme. Pour y parvenir, il doit retrouver le vilain bonhomme qui l'a transformé puisqu'il lui a affirmé qu'il était le seul à pouvoir lui redonner figure humaine. Plusieurs milliers de blessés plus tard, quelques dizaines de morts et des milliards de dollars de dégâts, il le retrouve enfin, et… non, je ne vous dirai pas ce qu'il se passe, parce que de toutes façons, de l'histoire à proprement dite, tout le monde s'en contrefiche. L'intérêt de Deadpool, c'est son humour noir, très noir, son caractère carrément outrancier. Il est trash, très porté sur le sexe, totalement barré, ne se refusant aucune offense au bon goût. Avant d'être (très) abimé et pas encore pourvu de pouvoirs surnaturels, il était déjà particulièrement déjanté. Avec la transformation, il est très agacé, et toute sa folie est décuplée.
C'est donc très drôle, iconoclaste, et joyeusement politiquement incorrect ? Oui, sans doute. Les dialogues et la mise en scène privilégient un rythme effréné, bourré de références à une culture américaine qui, je dois l'avouer, m'échappent à plus de 50 %. Lorsqu'il est possible de s'accrocher à quelque chose de connu, c'est effectivement assez énorme, et l'on se dit qu'il est bien dommage de ne pas capter tout le reste. Du coup, on peut se retrouver face à un spectacle haut en couleurs mais très premier degré (dégommage de méchants en série) et ne pas vraiment profiter de tout le second degré que l'on ne fait que percevoir.

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