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Dark Shadows Tim Burton |
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L'histoire Au
XVIIIème siècle, Barnabas Collins est maudit par une sorcière.
Il est alors transformé en vampire et enterré vivant. Deux
siècles plus tard, Barnabas est libéré de sa tombe
par inadvertance et débarque en 1972 dans un monde totalement transformé… |
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Avec Johnny
Depp, Michelle Pfeiffer, Helena Bonham Carter, Eva Green, Jackie Earle
Haley, Johnny Lee Miller, Bella Heathcote, Chloe Moretz |
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Sorti le 9 mai 2012 |
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La
critique d'al 1 |
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Vos commentaires pour ce film Qu’ont
en commun Jack Sparrow, Willy Wonka, Sweeney Todd et le Chapelier Fou
? Réponse : un acteur déchaîné qui dégage
une aura incontournable, j’ai nommé Johnny Depp. Ajoutons
à son palmarès le rôle de Barnabas Collins, un vampire
fraîchement débarqué dans les 70’s après
deux siècles de sommeil forcé, caché sous un maquillage
blanchâtre réussi et évocateur du talent d’Edward
aux mains d’argent. Dernière production en date du loufoque
Tim Burton, Dark Shadows se place dans une ère post-twilight en
voguant sur un humour discutable à travers une photographie toutefois
travaillée. Accompagné de sa collègue de toujours
Miss Carter, de la prometteuse Chloe Moretz, sans oublier Michelle Pfeiffer
ou Jackie Earle Haley (Freddy), Johnny Depp sert une fois n’est
pas coutume un personnage égocentrique, aux dialogues allumeurs
et au charme indiscutable. Calibré par une musique que l’on
retrouve principalement dans Good Morning England, le rock’n’roll,
ce métrage accueille Alice Cooper pour faire vibrer le spectateur
en quête de spectacle car, soyons clairs, les temps morts pullulent
comme des limaces par temps de pluie. Après une introduction magistrale
rappelant sans cesse l’univers de Mr Jack ou des Noces Funèbres,
à travers musique gothique et images macabres, Burton introduit
son dernier bébé de manière très spectaculaire,
un moyen accrocheur, certes, mais trop bon pour la suite, qui s’effondre
au premier coup de vent. Avant tout réservé aux puristes
fanatiques de l’œuvre burtonienne par défaut, le métrage
vampirique se perd rapidement en un long et soporifique labyrinthe scénaristique
que seules quelques scènes, dont le jeu du chat et de la souris
entre Depp et l’envoûtante Eva Green, sauront relever. Avec
des liens plus ou moins étroits avec la famille Adams, les Collins
ne présentent pas tous des qualités, tant à l’écran
qu’en dehors. Sous-exploitant certains personnages, pour donner
une profondeur parfaite à d’autres, Burton ne livre là
pas sa meilleure prestation mais parvient néanmoins à mener
la baguette pour que le tout tienne encore la route. Malgré une
prévisibilité égale à l’issue d’un
match entre la France et le Luxembourg, une fin ouverte pour entrer en
mode séquelle ou une durée bien trop longue pour conter
ces aventures, le film parvient tout de même à livrer quelques
bonnes scènes, une ambiance quelque peu glauque, bien qu’entachée
par un humour tantôt bon tantôt moisi, ainsi qu’une
prestation étonnante de la part de Johnny Depp, alias Cry-Baby.
En attendant Frankenweenie, pour Halloween, le métrage que nous
venons de voir déclenche bien une peur, au plus profond de nous,
non pas une peur de frayeur mais une peur de sombrer dans le mauvais film… |