Dans ses yeux

Juan José Campanella

L'histoire

1974, Buenos Aires. Benjamin Esposito enquête sur le meurtre violent d'une jeune femme. 25 ans plus tard, il décide d'écrire un roman basé sur cette affaire "classée" dont il a été témoin et protagoniste...

Avec

Soledad Villamil, Ricardo Darin, Pablo Rago, Guillermo Francella, Javier Godino

Sorti

le 5 mai 2010

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Emotion diluée

 

Les années 70 à Buenos Aires, une histoire de meurtre, un coupable sorti de prison par la volonté du pouvoir militaire… on s’attend à ce que l’Histoire argentine soit à la base d’un récit mettant en scène quelques personnages se débattant avec leurs propres sentiments et les soubresauts factuels de cette époque. Mais ces derniers n’ont presque aucune importance. La dictature est à peine évoquée et le fonctionnement aberrant de la justice ne paraît pas être la spécialité d’un pays en particulier, ni d’une époque. Tout cela pourrait se passer de nos jours, dans n’importe quel pays dit démocratique. Les deux ressorts de l’intrigue sont développés en parallèle, d’une part l’enquête juridico-policière pour traquer le coupable et d’autre part la relation professionnelle et sentimentale entre l’inspecteur de police et sa supérieure, charmante et plus jeune que lui. Avec une utilisation basique de flash-back, ellipses, accélérations et coups de projecteur ponctuels, le réalisateur parvient à garder du suspense pour ses deux histoires, mais le manque de correspondance entre les deux fait qu’on peine à s’intéresser à l’ensemble. L’émotion que l’une peut susciter est diluée dans les avancées évènementielles de l’autre, et vice-versa. Du coup, les révélations finales passent en glissant, sans coup au cœur. Lorsque le générique commence à défiler, on se dit oui, pas mal, mais à quoi bon tout cela…

 

 

 

Vos commentaires pour ce film

Je viens de voir "Dans ses yeux". Je sais c'est sorti il y a quelques semaines déjà, mais le temps que ça passe dans mon petit cinéma de quartier en VO qui plus est, j'ai préféré attendre plutôt que de devoir me contenter de la VF. L'accent argentin est trop spécial pour s'en passer quand on peut faire autrement.
Je n'ai pas vu le même film que toi. C'est lent, ça prend son temps, mais il y a une réelle intrigue et les connections "passé-présent" tiennent bien la route. C'est vrai la dictature n'apparaît qu'en filigrane, mais pas d'accord pour dire qu'elle n'est pas présente, qu'elle ne pèse pas sur le film. C'est bien la peur qu'on instaure, le régime et ses passe droits criminels qu'on montre. Si on connaît l'histoire de l'Argentine, pas la peine d'appuyer plus que ça pour comprendre. Et puis, pourquoi faudrait il toujours que cette situation politique soit au centre de manière explicite, genre c'est pour les non-argentins qu'on tourne.
J'ai été étonné de me découvrir de si bas instincts parce que finalement, je trouve que le salopard qui paie sa faute ne l'a pas volé et que c'est horrible, mais tant pis pour lui!!
Les personnages secondaires sont crédibles, l'amour est parfois triste, mais toujours là. Quant à l'histoire entre les deux protagonistes principaux, je la trouve très belle.


Marie A, le 3 juillet 2010

 

Envoyez votre commentaire