Cracks

Jordan Scott

L'histoire

Dans un pensionnat pour jeunes filles retiré du monde, Miss G tente de gagner les faveurs de Fiamma, à la fois fascinée et attirée par elle, mais celle-ci la rejette. Miss G perd alors le contrôle et déclenche une série d'événements tragiques...

Avec

Eva Green, Juno Temple, Maria Valverde, Imogen Poots, Ellie NUn, Adele McCann, Zoe Carroll, Clemmie Dugdale

Sorti

le 30 décembre 2009

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Promesses non tenues

 

La structure du récit est presque classique : un groupe constitué, vivant avec ses règles, ses particularités, géniales ou absurdes, est perturbé par l’arrivée d’un élément extérieur. Ce dernier peut être hostile pour les uns, révélateur pour les autres…
L’originalité du film réside dans le contexte, un pensionnat de jeunes filles hors du temps et à l’écart d’un espace géographique précis. Il est spécifié que l’action se passe un peu avant la deuxième guerre mondiale mais il y a tellement peu de nouvelles du monde extérieur que la période n’a finalement pas d’importance. De même, par la langue, on sait que le pensionnat se trouve sur une île anglophone, mais jamais il n’est donné d’éléments permettant de le situer précisément. Ce flou renforce l’impression d’irréalité et permet beaucoup d’extravagances. Sans frôler la lisière du fantastique, l’ensemble a tout de même quelque chose ayant à voir avec le rêve ou le fantasme… comme le personnage principal, pendant féminin du professeur joué par Robin Williams dans "le cercle des poètes disparus"…
Il y a beaucoup de charme dans la description de ce petit monde, idyllique et infernal en même temps, puis l’irruption de la nouvelle élève dont l’indépendance et la maturité font exploser le semblant d’équilibre dans les relations entre le professeur et ses élèves. Ensuite, lorsque certains secrets sont éventés, il ne reste pas grand-chose et la fin, pourtant tragique, ne crée pas d’émotions. A privilégier l’ambiance et le côté décoratif des scènes, la réalisatrice en oublie de donner corps à son récit. Eva Green n’insuffle sans doute pas assez de folie dans la dérive de son personnage, passant trop vite d’une aura fantasmatique à la complète déstabilisation. Les jeunes filles, face ou avec elle, ont, de façon étonnante, plus de nuances dans leur jeu.

 

 

 

 

Pas encore de commentaires pour ce film

 

Envoyez votre commentaire