Le Cours de la vie **

Frédéric Sojcher

L'histoire

Noémie retrouve Vincent, son amour de jeunesse, dans l'école de cinéma dont il est désormais directeur. A travers une masterclass hors norme, elle va apprendre à Vincent et ses élèves que l'art d'écrire un scénario c'est l'art de vivre passionnément.


Avec

Agnès Jaoui, Jonathan Zaccaï, Géraldine Nakache, Guillaume Douat

Sorti

le 10 mai 2023


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

La vie, la mort, l'amour

 

Sous ses abords de petit film un peu intello, cette œuvre de Frédéric Sojcher surprend et séduit, jusqu'à laisser le spectateur dans un état émotionnel proche de l'explosion. Le titre à multiples sens aurait pourtant pu l'alerter. C'est la vie, la mort, l'amour, exposés avec une fausse simplicité, ou une complexité en forme de leurre. La master class menée par le personnage joué par Agnès Jaoui, qui n'a jamais été aussi intense (quelque chose de Gena Rowlands ?), installe un procédé que l'on pourrait craindre un peu répétitif, il n'en est rien. C'est d'une intelligence redoutable et d'une finesse d'analyse (des récits comme des sentiments) très pertinente. Bien sûr, les amoureux du cinéma seront sans doute plus touchés que les autres. Et ceux qui sont tentés par l'écriture, qu'elle soit celle d'un scénario ou de toute autre forme d'histoire, ont toutes les chances d'être happés par le propos. Mais ça n'est pas tout. Il y a quelque chose de bien plus universel que les discours sur la création. Cela touche aux choix de vie, aux regrets et aux souvenirs, à la nostalgie. A ce que l'on fait de nos vies quand le manque d'une personne empêche d'avancer en toute sérénité. A la façon dont on tente d'échapper à nos limites, comment on s'organise avec nos petits arrangements avec les morts et leur immobilité apparente, avec les vivants et leurs empêchements, leurs sentiments contradictoires et tout ce bazar qui tourne en nous, nous fait bouger ou nous tétanise. Les deux personnages principaux vivent une journée terriblement singulière dans leur existence, une journée comme il n'en arrive que très peu. Les autres, la belle sœur et les étudiants, le restaurateur, en saisissent une petite partie et sont touchés, certains de façon infime, d'autres profondément. Tout cela est magnifiquement rendu par une mise en scène qui semble légère mais qui ose parfois le spectaculaire, l'emphatique, bien aidée par la musique de Vladimir Cosma. On peut en sortir bouleversé.

 

Vos commentaires pour ce film

Je reconnais bien les intonations de la musique signée Vladimir Cosma,
Humain et nostalgique, le duo Agnès Jaoui et Jonathan Zaccaï fonctionne,
Porteur de nos propres histoires, un peu lent, mais une déclaration d'amour au Cinéma et aux histoires de la vie,
Devant la caméra derrière la caméra, fusion entre le réel et la fiction, je me suis laissé porter par ce film qui m’a touché,


Dominique P, le 23 mai 2023

 

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