Corniche Kennedy

Dominique Cabrera

L'histoire

Corniche Kennedy. Dans le bleu de la Méditerranée, au pied des luxueuses villas, les minots de Marseille défient les lois de la gravité. Filles et garçons plongent, s'envolent, prennent des risques pour vivre plus fort. Suzanne les dévore des yeux depuis sa villa chic.

Avec

Lola Creton, Aïssa Maïga, Moussa Maaskri, Kamel Kadri, Alain Demaria

Sorti

le 18 janvier 2017


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Envol... puis plouf.

 

Pour qu'un film mérite le qualificatif de "solaire", il faut un peu plus que le soleil et l'accent marseillais… mais c'est déjà ça, on s'y croirait et rien que ce rappel de ce qu'est l'été, c'est un petit bonheur.
L'exposition des enjeux de cette histoire montre un gros potentiel, avec en premier lieu une jeune fille qui se questionne, mais sans dire un mot ou presque, tous ses doutes sur la vie qu'elle mène ne sont exprimés qu'avec des silences, des regards d'envie sur ce qu'elle croit être une liberté totale, représentée par ces minots qui risquent leur vie en sautant dans la Méditerranée, de haut, de très haut même. Leurs motivations sont diverses, on en sait un peu plus que pour la jeune fille qui doute, mais rien n'est montré (ou presque) de leur vie en dehors des instants où ils se retrouvent en haut des falaises ou des corniches, sur les rochers où ils s'installent, princes de leur propre vie, n'attendant rien du monde qui les entoure. La première confrontation entre cette bande et la jeune fille est pleine de tension, d'inquiétude, de désir, elle promet pour le reste du récit. Très vite, on apprend que l'un de ces minots fait le chauffeur pour un truand. Et ce qui pourrait être un plus dans cette histoire de passion où le drame est inévitable, affadit tout l'ensemble : la partie policière est plutôt pathétique tant elle aligne les clichés (on attendait du Izzo, c'est du sous-téléfilm pour chaînes fauchées).
Dès que le scénario s'intéresse aux jeunes, à leurs amours à trois, à leurs hésitations, à leurs espoirs, le film semble prendre son envol, et malheureusement, peut-être par peur du vide (un comble !), trop d'histoires annexes viennent prendre le dessus, le récit patine, et le désintérêt croît (ou l'intérêt décroît, c'est vous qui choisissez).
Dehors, c'est toujours le mois de janvier et ses températures polaires, au moins les images ont un peu réchauffé les spectateurs. C'est peu, mais c'est déjà ça. Et puis, si, quand même, la belle musique de Béatrice Thiriet...

 

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