Le film d’animation semble
être un secteur de la création en pleine ébullition,
d’une grande diversité, des studios Ghibli aux studios
Pixar, en passant par les multiples courants européens plus
ou moins indépendants.
Coraline, sans être véritablement surprenant, est éclatant
d’inventivité, d’originalité pour tout ce
qui concerne les personnages, les décors, les rapports et les
oppositions entre les deux mondes en parallèle. C’est
une fois de plus dans le monde de l’animation, un univers foisonnant
qui est donné en cadeau aux spectateurs qui en ont plein les
yeux, et pas seulement les plus jeunes : les adultes, malgré
l’absence totale de second degré qui leur serait destiné,
pourront eux aussi goûter au plaisir qui leur est offert.
Mais, comme souvent lors de ce type de production, on peut rester
légèrement sur sa faim pour ce qui est du scénario
et de la façon d’organiser le récit, parfaitement
linéaire. Le personnage maléfique, même s’il
tarde à être révélé et prend des
formes diablement séduisantes, voire perverses, reste finalement
bien classique, sans nouveautés de ce côté-là,
et il en est de même dans la façon de le combattre.
Mais ne faisons pas trop la fine bouche, Coraline est un très
beau film d’animation, et un très joli film tout court.