Le but de ce type de film, c’est
de faire croire à l’absurde pendant une paire d'heures.
Le diable, franchement… les puissances du mal, les horloges
qui s’arrêtent à 3 heures 07 du matin, les stigmates
inexplicables, les voix que l’on entend et le vent qui prend
l’aspect d’un corps, tout cela prête à
rire… jusqu’à un certain point. Certaines personnes
y croient un peu, beaucoup, follement, et se retrouvent dans un
état psychique proche de la démence. Depuis "l’exorciste"
jusqu'à ce "Conjuring", en passant par "Amityville"
et autres œuvres dites "d'épouvante", ce cinéma-là
est au choix, un accélérateur de plongée dans
la folie, ou tout au contraire, un remède sans douleur pour
faire passer les images mentales dans le rayon de la fiction pure,
ou bien encore, et là on parle de la grande majorité
des cas, une occasion de se faire plaisir en ayant peur. Si vous
voyez autour de vous des personnes normalement constituées
qui frappent dans les mains à hauteur du visage d'autres
personnes et dans le dos de ces dernières (de préférence),
et qu'il s'ensuit un éclat de rire généralisé,
ne vous inquiétez pas, il s'agit juste d'un "private
joke" entre spectateurs amusés par les sursauts d'effroi
incontrôlable engendrés par le jeu "cache-tape",
fort bien exploité dans le film…
Les deux familles montrées dans cette histoire existent pour
de vrai, et vous trouverez sur internet des tas d'anecdotes prouvant
que tout cela a bien pu arriver et que même maintenant, il
se passe des choses étranges autour d'elles. Mais sur internet,
Elvis Presley est un extra-terrestre et il n'est pas mort, tout
comme Michael Jackson… et la fin du monde, c'est pour 2012.
;-)
Bref, c'est très bien fabriqué, les portes grincent
délicieusement, la tension monte en même temps que
la musique, les jeunes actrices poussent des cris formidables, Vera
Farmiga incarne un beau personnage, l'éclairage est parcimonieux,
les nuits paraissent de plus en plus terrifiantes, et… je
ne vous dirai rien de la fin. Mais tout cela est tout de même
très prévisible, avec tous les passages obligés
de ce type d'œuvre, la peur que l'on éprouve reste donc
assez mesurée.