Ah, le petit bijou qui a maintenant
plus de trente ans… Un jour sans fin racontait l'histoire
d'un homme vivant toujours la même journée, qui finissait
par en profiter pour séduire une femme qu'il avait ignoré
jusque là.
Ryo Takebayashi n'en fait pas un remake, mais reprend l'idée
de la boucle temporelle dans laquelle un personnage se retrouve
coincé. Ici, ils sont une demi-douzaine, et la boucle dure
une semaine. Au lieu d'un récit romantique comme dans Un
jour sans fin, cette semaine répétée met
en lumière la vie au sein d'une entreprise, avec son aspect
monotone, routinier, mais aussi toutes les petites hypocrisies qui
pourrissent les relations humaines dans le monde du travail. La
mise en scène, très nerveuse, convient bien à
ce contexte, mais devient rapidement usante. La boucle n'en finit
pas de tourner, repassant forcément par les mêmes instants
et les mêmes évènements, réservant pour
ne pas lasser tout à fait, quelques révélations
sur les personnages et les rapports qu'ils entretiennent pour survivre
au sein de l'open space qu'ils partagent. Ça n'est pas tout
à fait passionnant. Parfois acide, parfois légèrement
drôle, mais le plus souvent insipide, comme semble être
le manga qui se trouve au cœur du scénario. L'ensemble
est très dispensable.