Cloverfield **

Bill Guttentag

L'histoire

A New-York, dans un appartement de Manhattan, une bande de jeunes fête le départ de l’un d’eux pour le Japon. Un des convives filme tout ce qui se passe, lorsqu’une énorme explosion survient quelque part dans la ville. Un monstre gigantesque est en train de tout détruire.

Avec

Michael Stahl-David, Lizzy Caplan, Jessica Lucas

Sorti

le 6 février 2008

La fiche allociné

 

 

 

La critique d'al 1
ÉNORME !

La publicité faite autour du film laissait craindre quelque chose comme un soufflé, quelques images sur internet données en pâture il y a six mois à des internautes avides de nouveautés, qui tentaient de deviner ce qui pouvait bien se passer. Puis, le secret s’est éventé, il s’agissait d’un monstre, il n’y avait donc plus de surprise, plus d’intérêt.
Sauf que le film est énorme, terriblement impressionnant, à l’image du monstre. Somme toute assez classique dans sa structure, avec la présentation des personnages avant la catastrophe, puis une lente progression vers l’épicentre du phénomène, en découvrant peu à peu l’ampleur des dégâts.
Mais le choix de la caméra d’amateur, au cœur de l’action sans presque jamais donner un autre point de vue (seules quelques images à la télé filmées par le personnage caméraman offrent d’autres perspectives) met rapidement le spectateur dans un état de tension extrême : on écarquille les yeux pour mieux voir, on penche la tête lorsque la caméra se retrouve couchée sur le sol, on sursaute, on transpire, on a la nette sensation de courir avec tout le monde, il y a comme une impression de terreur absolue, mais absolument jouissive.
On peut y voir une allégorie de la peur de l’après 11 septembre, ou bien une nouvelle preuve de la fascination morbide autour de la ville de New York que les scénaristes de tout poil imaginent désertée (Je suis une légende), inondée (AI, de Spielberg), gelée (le jour d’après), transformée en prison (New York 1997), à la merci d’un singe gigantesque (King Kong) et ici dans un état de chaos indescriptible et véritablement inédit. On peut aussi goûter au spectacle, et admirer l’efficacité du procédé. Cloverfield est définitivement impressionnant, à voir de loin pour éviter le mal de mer, mais devant un très grand écran : n’attendez pas le passage à la télé !

 

 

 

 

 

 

Vos commentaires

Sincèrement, en quoi c’est impressionnant ?
Le cadrage n’a rien d’original, c’est du déjà vu, et à force de caricaturer la vidéo amateur le résultat est très décevant et le ballottement des images m’a fait rapidement mal à la tête, j’ai les yeux exorbités. Difficile donc d’apprécier  ce  scénario mis dans le registre de la vidéo amateur ! Tout est noyé, concentré, dans le fait que ce soit une « vidéo amateur » : les dialogues basiques ( bon d’accord ce sont des Ados, on dira que c’est encore caricaturé et je le pense), le monstre qui arrive de nulle part, la fin qui vient quand elle veut …Bref la suite est possible.
Pour être plus clair : c’est NUL ! En tout cas ce n’est que mon humble avis.
D’ailleurs avec un caméscope à stabilisateur optique de série, un amateur (un vrai amateur) fait le même film dans une histoire vraie, mais c’est regardable : sans céphalée.
Le côté impressionnant ? Je ne vois toujours pas, ou peut être si : « A force de caricaturer la vidéo amateur le résultat est très décevant »
Ah si par moments le spectateur peut se rendre compte que l’enregistrement de la vidéo se fait sur une cassette déjà enregistrée, ce qui laisse quelques clichés d’une autre histoire (mieux filmée d’ailleurs) et bien amenés, juxtaposés.


Pierre L. 8 février 2008

 

 

Ce n'est pas un film comme les autres, c’est l’acteur qui filme les événements avec la caméra, un seul point de vue, le sien. Nous sommes au cœur de l'affrontement, poussière, panique, air grave, la caméra tremble, bouge tout le temps c’est très éprouvant, nous suivons les personnages dans leurs drames personnels.
C’est efficace jusqu’au bout, mais ils auraient pu faire mieux pour le monstre, à moins que le film veuille dire que le monstre est indéfinissable.


Dominique P. 11 février 2008

 

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