L’impression générale
au bout du compte n’est pas très éloignée
du très joli "Little miss Sunshine", avec un dynamitage
initial des valeurs familiales, une galerie de personnages légèrement
allumés, suffisamment hors normes pour éveille l’intérêt,
mais dans un certain sens pas très différents de tout
un chacun, pour permettre une possible identification du spectateur.
On se prend même à espérer, à mi-parcours,
une implosion, une déflagration comparable à celle de
l’excellent "American beauty", l’élégance
en moins, mais avec une réelle acidité dans les rapports
humains et pas mal de finesse dans la façon d’amener
les situations. Malheureusement, le dernier quart d’heure vient
briser cette espérance et la fin, presque à l’eau
de rose, est tout de même très décevante par rapport
aux multiples possibilités qu’offraient le scénario
et les tensions créées par les incessants frottements
des personnages. Il n’empêche, on a la satisfaction du
film aux trois quarts réussis, et le plaisir de voir évoluer
des acteurs qui s’en donnent à cœur joie dans les
non dits, les ambiguïtés, les mensonges et autres réjouissances.
Mention spéciale à Emily Mortimer, dont la voix et le
jeu d’expressions sont terriblement séduisants…
