La Cité de la peur

Alain Berbérian

L'histoire

Odile Deray, attachée de presse, vient au Festival de Cannes pour présenter le film "Red is Dead". Mais les projectionnistes du long-métrage en question meurent chacun leur tour dans d'étranges circonstances...

Avec

Chantal Lauby, Alain Chabat, Dominique Farrugia, Gérad Darmon

Sorti

le 5 mars 1994


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Coup de vieux

 

Le film de Les Nuls est peut-être le film le plus con du cinéma français… Mais il assume, avec ses gags à répétition, niveau CE2 ou au soixantième degré. Le célèbre doigt avant le whisky, autant ou même plus connu que n'importe quelle réplique des tontons flingueurs, est probablement la réplique la plus élaborée du film, qui mêle allégrement la satire, la parodie, le scato, l'absurde, l'ironie, l'humour le plus lourd qui soit… et tout cela avec une absence de rythme flagrante. Qu'est-ce qui a fait le succès de ce nanar ? Pourquoi plus de deux millions de spectateurs se sont précipités dans les salles pour voir ce qu'ils avaient déjà eu sous les yeux et dans leurs oreilles en allumant la télé à chaque fois que Chabat, Lauby, Carette et Cie étaient programmés ? Comment se fait-il que plus de vingt ans plus tard, on se rejoue régulièrement quelques scènes entre amis et qu'on se gondole comme des idiots à l'évocation des "ça va couper", "barrez-vous, cons de mimes" et autres cariocas endiablées ? Le film est passé dans l'inconscient collectif, et reste pour le moment, le seul exemple français de comédie à l'américaine du type Y a-t-il un pilote dans l'avion, Hot Shots ou Scary Movie… Son élévation au rang de film culte est sans doute due à une certaine nostalgie des années bénies pour certains où il était impossible de louper le JTN et plus tard et dans un esprit relativement proche, les Guignols de l'Info.
Revoir la Cité de la peur dans son intégralité vingt-cinq ans plus tard, c'est prendre tout de même un sacré coup de vieux, et c'est l'occasion de se dire que beaucoup de comédies vieillissent fort mal surtout lorsqu'elles ne reposent que sur une succession de sketches et des dialogues certes plutôt drôles mais sans cul ni tête. Les Tontons flingueurs, encore eux, font rire pour quelques scènes, pour le jeu des acteurs mais question scénario et rythme, c'est à peu près le néant, comme cette cité de la peur… En revanche, on peut revoir des dizaines de fois La grande vadrouille, Sept ans de réflexion ou Certains l'aiment chaud avec un plaisir à chaque fois renouvelé…
Quand est-il du film des acteurs du Splendid, "le père Noël est une ordure" ? Le scénario n'était pas squelettique, et il me semble qu'il y avait un certain sens du rythme… Mais qui peut se vanter de l'avoir revu récemment dans son intégralité ?

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