Le Ciel étoilé au-dessus de ma tête

Ilan Klipper

L'histoire

Bruno a publié un fougueux premier roman en 1996. La presse titrait : « Il y a un avant et un après Le ciel étoilé au-dessus de ma tête ». Vingt ans plus tard, Bruno a 50 ans. Il est célibataire, il n’a pas d’enfants, et vit en colocation avec une jeune Femen. Il se lève à 14h et passe la plupart de ses journées en caleçon à la recherche de l’inspiration. Pour lui tout va bien, mais ses proches s’inquiètent...

Avec

Laurent Poitrenaux, Camille Chamoux, Marilyne Canto, Alma Jodorowsky, Michèle Moretti, François Chattot, Frank Williams

Sorti

le 23 mai 2018


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Singularité majuscule

 

Aux blasés, aux déçus permanents, aux chercheurs opiniâtres de nouveauté, aux extasiés face à l'inattendu, à ceux qui préfèrent les singularités même un peu floues, ce ciel étoilé est peut-être pour eux. Peut-être seulement, pas mieux, pas certainement. Un cinquantenaire un peu mal foutu (dans tous les sens de l'expression) est le héros de ce récit déjanté mais pas foutraque, mêlant allégrement la réalité (mais laquelle, ou lesquelles ?) aux fantasmes, aux rêves, aux cauchemars, sans que l'on puisse toujours faire la distinction entre les registres. C'est tout de même son point de vue qui guide le spectateur dans les méandres de sa supposée folie. Là, c'est plutôt réussi : le personnage est lunatique, passant d'un grand abattement à un enthousiasme presque hystérique en passant par l'hébétude face à la prévention très envahissante de ses proches, et la mise en scène est à l'aune de cette énergie disparate, survoltée ou totalement statique. Laurent Poitrenaux est en roue libre, osant tout, ne cherchant pas toujours à rendre crédible son personnage, mais lui donnant d'un bout à l'autre une originalité inédite. C'est un peu théâtral, pas très émouvant parce que trop barré, parfois légèrement ennuyeux à cause de redites et de manques d'ellipses, parfois poétiquement drôle, parfois drôlement gênant... C'est assurément un film comme il n'est pas souvent donné d'en voir, peut-être pas tout à fait un film, d'ailleurs (d'ailleurs, oui, et de loin), plus un objet filmique un peu expérimental qui ne provoque pas de francs éclats de rire collectifs, mais qui fait esquisser quelques sourires réjouis parce que le refus des conventions fait du bien, surtout par les temps qui courent (trop vite).

 

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