Ciao Stefano *

Gianni Zanasi

L'histoire

Stefano, un air d'adolescent malgré ses trente-cinq ans, vit sa bohème à Rome. Il retourne dans sa famille, près de Rimini. Sous une apparente harmonie, rien ne va. Alberto, son frère, est en train de divorcer et l'entreprise familiale est au bord de la faillite.

Avec

Valério Mastandrea, Anita Caprioli, Guiseppe Battiston, Teco Celio, Gisella Burinato, Caterina Murino

Sorti

le 30 avril 2008

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Petits mensonges familiaux

 

Pas de véritable histoire, juste une situation, des personnages aux prises avec la vie, l’amour, la famille. Stefano, malgré ses particularités (un musicien de rock en Italie, ayant sa (petite) gloire derrière lui) incarne avec une certaine universalité les interrogations, les doutes, la mélancolie d’un homme de trente-cinq ans qui, à l’occasion d’un retour dans sa famille, aimerait pouvoir prendre une pause dans sa vie tourmentée, mais qui, comme tout le monde, est embarqué dans le tourbillon complexe des rapports humains. Le frère et la sœur complètent ce portrait un peu désabusé de cette tranche d’âge, entre vingt et quarante ans, lorsque les espoirs et les rêves sont confrontés à la réalité, lorsque vient le temps des concessions, lorsqu’on essaye de concilier les petits plaisirs et les tracas de la vie quotidienne.
Mine de rien, avec une assez jolie légèreté et un humour bienvenu, il se dit pas mal de choses sur les mensonges, petits ou grands, sur tout ce que l’on peut cacher au sein d’une famille, les secrets, là encore petits ou grands , la presque obligation de jouer un personnage, de paraître ce que l’on n’est pas, pour rassurer, plus par amour que par orgueil, avec la volonté de protéger, de ne pas inquiéter ses proches.
Bien sûr, il n’y a là rien de renversant, rien de bouleversant, mais justement, avec ce refus de l’extraordinaire, le réalisateur parvient à toucher, à provoquer l’empathie pour ses personnages. Il n’apporte aucune réponse aux interrogations initiales, laisse Stefano en suspension, ayant survécu aux turbulences des événements familiaux, mais toujours en plein doute sur lui-même et sur les autres.

 

 

 

Vos commentaires

Petite comédie italienne. Comédie un peu tendre, un peu caustique ("sur une Italie en pleine déroute, marquant le triomphe du matérialisme de l'ère Berlusconi sur les vieilles utopies collectives", c'est pas moi qui le dit, c'est Télérama, moi, jamais j'aurais dit un truc pareil), un peu dramatique, un peu loufoque, un peu social, ... un peu tout en fait .. mais juste un peu, c'est le problème.
Les personnages sont caricaturaux, les évènements aussi ... ce qui permet des scènes rigolotes mais enlève toute épaisseur aux autres dimensions (caustique, sociale et tutti). Au total, pas un mauvais moment, quelques sourires même, mais un léger ennui et un oubli probable dans très peu de temps.


Thierry D., le 10 mai 2008

 

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