En deux mois, voici deux aperçus
de l’humour norvégien. Après "Home for Christmas",
un peu trop aimable pour être vraiment percutant, ce chic type
verse dans l’humour sombre, la dérision de la galère
et le sourire amer… Qu’en reste-t-il après la projection
? A vrai dire, pas grand-chose. Ce personnage sortant de prison, qui
tente de retrouver une vie normale et pour qui rien ne se passe comme
prévu, n’est pas exactement attachant, juste un peu passif,
un peu menteur, un peu looser, puis au gré des rencontres il
devient plus sentimental, plus actif et décidé, moins
impassible… Las, la rédemption (?) et l’envie d’enfin
devenir maître de son existence sont bien longues à venir,
le chemin vers la lumière est passé par beaucoup d’instants
gris foncé, pas vraiment tristes, plutôt bizarres. Certaines
de ses rencontres, de ses mésaventures, peuvent faire sourire
sans véritablement émouvoir. Il y a quelque chose de
froid (ça on s’en serait douté) et de terriblement
terne dans cette chronique de sortie de prison, malgré les
personnages secondaires particulièrement déjantés,
improbables, apportant plus d’étrangeté que de
fantaisie.