Cherchez Hortense

Pascal Bonitzer

L'histoire

Damien, professeur de civilisation chinoise, vit avec sa femme, Iva, metteur en scène de théâtre, et leur fils Noé. Leur histoire d’amour s’est enlisée dans une routine empreinte de lassitude. Pour éviter à une certaine Zorica d’être expulsée, Damien se trouve un jour piégé par Iva, qui le somme de demander l’aide de son père, conseiller d’État, avec lequel il entretient une relation plus que distante.

Avec

Jean-Pierre Bacri, Kristin Scott Thomas, Isabelle Carré, Marin Orcand Tourres, Claude Rich

Sorti

le 5 septembre 2012

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Désinvolture en mode mineur

 

Monsieur s'ennuie dans la vie, de désillusions en lâchetés… Quand on lui demande d'aller demander à son père, fonctionnaire haut placé, d'aider à ce qu'une jeune femme qu'il (Monsieur) n'a jamais vue obtienne des papiers pour ne pas être expulsée, il esquive, retarde le moment. Avec son père, rien n'est simple.
Madame s'ennuie aussi, mais pas tout à fait de la même façon. Elle est attirée mollement par le jeune acteur qu'elle met en scène, elle ne comprend pas son jeune fils, qui est un ado insupportable et très mal élevé.
Ils sont fatigués tous les deux, fatigués de vivre, de communiquer… Autour d'eux gravitent quelques personnages un peu moins fatigués qu'eux. Le père de Monsieur ressemble à Claude Rich, vieil homme voulant encore plaire (ah tiens, mais C'EST Claude Rich). La jeune femme bientôt expulsée (ou pas) ressemble à… Oups, non, il ne faut pas le dire, mais vous l'auriez deviné, non ? Et l'ado a dû se régaler à dire des gros mots aux adultes. Tout ce petit monde, Monsieur, Madame et les autres se retrouvent dans une mini spirale prêtant à sourire (c'est voulu), mêlant la comédie de mœurs, les quiproquos, les hasards, une vague amertume, une fausse cruauté. Personne ne semble vraiment y croire, et ce qui ressort au final, c'est une désinvolture sans aucune profondeur. A force de faire croire qu'il ne se prend pas au sérieux tout en parsemant son film de références hautement culturelles et (paraît-il) psychanalytiques, le réalisateur ne réussit pas grand chose, ni à faire rire (sauf deux ou trois fois, essentiellement grâce à Bacri), ni à émouvoir.

 

Vos commentaires pour ce film

Triste comédie parisienne CSP++.
Un vieux (?) prof de civilisation chinoise marié à une metteur en scène découvre la vie, ses amis, son père, ... et alors ?
Ce n’est pas souvent drôle. C’est chic, c’est bien élevé et assez convenu. Bacri bougonne et, bien sûr, renait. Kristin Scott-Thomas séduit les hommes, les vrais. Isabelle Carré, si belle, aime sa grand-mère. Heureusement, les plus vieux et les plus jeunes sont moins conformistes, mais, hélas, ça ne suffit pas à rattraper la sauce. A quoi sert donc de faire de tels films ?
ça m’a fait penser à « midnight in Paris », la pédagogie en moins.


Agnès L


« A quoi sert donc de faire de tels films ? » : exactement.

Bruno P.


Hortense, on peut la chercher longtemps. Ce film un peu compliqué du milieu intellectuel, parle de sujets de notre époque. Les sans-papiers, l'approche de la cinquantaine, la lassitude dans le couple, la relation père-fils. Dans le film, Jean-Pierre Bacri est livide et fatigué, son père Claude Rich odieux, son fils Noé ado en crise, sa femme Kristin Scott Thomas maniérée, Isabelle Carré décidée.
Bien mais pas extraordinaire non plus, j'ai mis un long moment à la sortie du film pour trouver qui était Hortense.


Dominique P, le 17 septembre 2012

 

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