Les chemins de la liberté

Peter Weir

L'histoire

1940. En Russie. Comment un groupe de prisonniers retenus par l'Armée Rouge arrive à se sauver du goulag dans lequel ils sont enfermés. Il traverseront la Sibérie, l'Himalaya pour se retrouver au Tibet et en Inde...

Avec

Jim Sturgess, Ed Harris, Saoirse Ronan, Colin Farrell, Gustaf Skarsgard, Alexandru Potocean

Sorti

le 26 janvier 2011

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Trekking géant

 

 

 

 

 

On laissera de côté l’aspect historique des goulags, du pourquoi et du comment des millions d’hommes ont péri en Sibérie, l’horreur d’un système qui a failli… Ce n’est pas le sujet, et pourtant ce qu’en dit le film est tellement simpliste qu’on a du mal à croire à la situation de départ. On se retrouve donc avec des hommes enfermés, les uns pour des raisons politiques, d’autres sont des prisonniers de droit commun, et tout ce petit monde, en Sibérie, par on ne sait quel miracle, finit par parler anglais…
Bon sang mais c’est bien sûr, c’est un film d’aventures, alors la véracité, on s’en balance, non ? Mais pourtant, sur l’affiche, c’était écrit "d’après une histoire vraie…". Tant pis, on va voir une belle évasion, comme dans un film avec Steeve McQueen !
Eh bien non, pas de chance, cet aspect-là aussi on peut le laisser de côté, il y a bien une évasion mais on voit les prisonniers derrière les barbelés, et le plan suivant, on voit les méchants (les gardiens) courir dans la neige et lâcher les chiens (vraiment pas sympa), et un tout petit peu après, re-voilà les prisonniers qui n’en sont plus puisqu’ils courent dans la forêt.
Les attentes précédentes n’étant pas satisfaites, on se dit que la suite va rattraper ce début moyen, on aura des situations très dangereuses, des actions héroïques, des trahisons, des tirades "laissez-moi, je suis un poids pour vous avec ma jambe cassée, mes doigts gelés, ma bronchiolite qui s’envenime, ma gastro d’enfer à force de bouffer des racines, et mes pêchés qui ne pourront pas être pardonnés"…
Et là, oui, on a tout ça ou à peu près, mais sans la moindre once d’émotion. Ils traversent des rivières, des landes, des forêts, des montagnes ; ils ont mal aux pieds, se les gèlent, puis ont très chaud… On se demande qui va y rester à l’épreuve suivante, ça finit par ressembler à un film d’horreur où une bande de héros est décimée par un monstre, sauf que là, le monstre, c’est la météo. Aucun danger extérieur, personne ne leur court après, personne ne leur veut du mal, et ils n’arrivent même pas vraiment à s’engueuler. Le grand voyage à pied (le trekking géant avant l’heure, de quoi se plaignent-ils, et tout ça sans débourser quoi que ce soit !) se mue peu à peu en défilé de jolis paysages (très jolis, sauvages et désolés), répétitif, à peine troublé par l’arrivée dans le petit groupe d’une charmante donzelle… on croit rêver, mais non. Au passage, coup de chance, elle parle anglais elle aussi.
Vers la fin, on sent bien que Peter Weir s’est ennuyé lui aussi, puisque le passage de l’Himalaya se fait en même pas la moitié d’une scène, et que le dernier mort est passé sous silence, les trois derniers survivants arrivent en Inde, salut c’est nous que v’là, et d’où venez-vous, de Sibérie, et bien sûr tous ces paysans indiens savent où se trouve la Sibérie et sont terriblement impressionnés.
Pour faire court (ce que ne fait pas le film), c’est lourd et raté.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vos commentaires pour ce film

Ils sont arrivés en Inde après avoir traversé la Sibérie c'est glacé dans les forêts, plus loin autour du lac Baïkal ils se font bouffer par les moustiques, encore plus loin le désert de Gobi ils meurent de soif, là-bas, là-bas, loin dans les plaines de Mongolie ils s’écorchent les pieds et comme c'est encore loin l'arrivée on expédie le passage de l’Himalaya.
On a du mal à s'attacher à ses sept évadés chacun ayant une condition physique et un passé différent et même à l'alibi féminin. Reste de très belles images des beaux paysages
Le film traîne en longueur, mais évadez-vous du goulag et faite 10000 kilomètres à pied vous allez voir :La route est longue !

Dominique P le 29 janvier 2011


Le long chemin
Une épopée qui trace le chemin de la liberté d'une poignée d'homme condamnés par le communisme à finir leur vie ou le 1/4 de leur vie dans un goulag.
Ce film met en évidence et simplement l'aberration d'un système qui ne laisse pas de liberté de pensée et d'agir, car chaque geste chaque mot est interprété avec pour seul objectif la peur pour mieux régner.
Ce qui est intéressant c’est cette force de l'homme capable du pire et du meilleur pour survivre. Les films et rempotages qui rappellent ces époques serviront de leçons j'espère, pour que les opportunités ne se présentent plus de laisser une poignée d'hommes non pas trouver la liberté, mais régner pour eux mêmes. Je pense à l'Afrique qui manifeste sa colère, et j'espère qu'avant de faire appel à dieu, que la jeunesse saura prendre son destin en mains.

Pierre L, le 1er février 2011


Au fait, il est quoi ce film ? russe ? anglais ?
Plusieurs prisonniers s'évadent d'un camp de travail en Sibérie et empruntent ce "chemin de la liberté" qui les mènent vers l'Inde .. une trotte quand même, ... 10.000 bornes ... avec des conditions météo pas trop top entre la toundra, le désert de Gobi et l'Himalaya ... et puis, une ambiance pas complètement amicale au départ. Voilà. C'est tiré d'une histoire vraie.
Bon, disons que j'ai eu l'impression d'avoir vu plusieurs films successifs.
D'abord, une immersion forte et violente dans le camp de travail, avec une vraie tension : la peur, les instincts de survie, la souffrance, le froid, la lutte contre la mort, des personnages qui se dessinent avec des nuances ...
Et puis l'évasion, le début de la fuite, haletant au début, et puis de moins en moins, ...avec l'installation progressive des rituels d'orientation, d'alimentation, de rapport qui se stabilisent entre les prisonniers ... le début d'une route dont on se rend comte qu'elle sera longue ...
Et puis un film que j'ai progressivement ressenti comme de plus en plus esthétique mais de moins en moins crédible. Des paysages à couper le souffle, des personnages qui, paradoxalement deviennent presque de plus en plus beaux, avec leurs barbes de trois jours tous les jours, leurs yeux bleus magnifiques dans le soleil, des blagounettes en marchant, des miracles comme si il en pleuvaient (un serpent à grignoter, un point d'eau ..), pas une baston sérieuse, des morts, certes, mais presque propres ... bref, un petit côté "camel trophée" qui s'installe et qui devient limite gonflant ...
Et une fin, ... comment dire ... ah ouais, il est américain ce film !


Thierry d, le 3 février 2011


 

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