Che 1ère partie : l’argentin

Steven Soderbergh

L'histoire

Evocation de la vie de Ernesto "Che" Guevara, et la guérilla qu'il mène avec Fidel Castro à Cuba contre le régime du général Batista.

Avec

Benicio Del Toro, Demian Bichir, Santiago Cabrera, Elvira Minguez, Jorge Perugorria

Sorti

le 7 janvier 2009

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1
Morne Che

Au cinéma, on avait laissé Ernesto pas encore "Che" Guevara au bout de son voyage en Amérique du sud, commencé en moto avec un de ses amis (Carnets de voyage, de Walter Salles), où le futur révolutionnaire se rendait compte par lui-même de la misère de des injustices perpétrées sur tout le continent. Même si le voyage était réel, Walter Salles en avait fait un très beau film, une explication de la future carrière du Che avec un côté romantique, passionnel, légendaire. Un hommage au mythe.
Ici, Soderbergh s’en tient à la réalité des choses. Il ne tente pas de mythifier, il frôle le documentaire au risque d’ennuyer. Tout le début, du débarquement à Cuba avec Castro aux premiers ralliements des paysans, est montré d’une façon minimaliste, on peine à croire à ces apprentis révolutionnaires un peu ridicules, un peu empruntés, pas convaincants, qui ne font absolument pas légende. Pour contrebalancer cet étrange effet, Soderbergh mélange à l’histoire chronologique de la révolution cubaine la narration en noir et blanc du séjour de Guevara à New-York, quelques années plus tard, avec son intervention à l’ONU. Les deux récits sont filmés et mis en scène de façon complètement différente : austère et avec très peu d’effets pour l’histoire de la révolution, caméra virevoltante et cadrages déstructurés pour la partie en noir et blanc. Le résultat de cette tambouille est un peu dérangeant, un peu bizarre, pas très efficace : on n’est absolument pas happé par le personnage, on se demande souvent ce qui a pu jouer en faveur de sa popularité, d’autant plus que tous les renseignements sont donnés de façon confuse : on sent l’austérité, mais pas la rigueur. Au final de cette première partie, on sent quelques vibrations, avec la prise de Santa Clara par les révolutionnaires, mais la déception est à la hauteur des espérances : un des personnages les plus légendaires mis en scène par un réalisateur inventif, spectaculaire et capable d’imposer sa vision, cela pouvait, cela devait déboucher sur un film monstre : au vu de cette première partie, il n’en est rien.

 

 

 

 

 

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