Le rock en Iran est bien vivant,
il se cache dans des étables, des caves, des appartements isolés
avec des boîtes à œufs, tente d’éviter
la censure sans y parvenir… Les musiciens se serrent les coudes,
sont prêts à jouer dans n’importe quelles conditions,
passent du heavy metal le plus allumé à l’indie
rock le plus doux…
Tout cela est suggéré (plus que montré) tout
au long du film qui souffre tout de même d’un récit
plein de trous, d’approximations, de digressions sans intérêt.
On comprend la volonté du réalisateur de plaquer un
semblant de fiction sur ce qui n’aurait pu rester qu’un
documentaire désordonné sur les milieux musicaux underground
à Téhéran mais au final, l’histoire est
loin d’être prenante, les personnages dont on ne sait
pas grand-chose ne sont pas attachants. La mise en scène cède
souvent aux poncifs des films occidentaux branchés : caméra
(mal) portée, flous calculés, cadrages décalés,…
Reste la musique, variée, sensible, expressive. Elle ne sauve
pas le scénario (ou plutôt l’absence de scénario),
mais donne au film sa raison d’être.