Champions

Ça commence plutôt bien, avec la découverte d'un personnage malpoli, ne prenant pas de gants pour dire les choses, qui s'attire les ennuis avec une certaine obstination. Et puis, dès la première apparition de celle qui joue sa compagne, on a droit à une première giclée de guimauve, musique sirupeuse sur une image d'enfant, et nous voilà partis sur un thème dont on se serait bien passé, la parentalité en question…
Peut-être parce que le film est espagnol, l'attente en terme de décalage (Almodovar, reviens !) et d'ironie est sans doute trop grande. Une fois la situation exposée (le type malpoli va devoir entraîner une équipe de basket constituée de déficients intellectuels, ça tombe bien, c'est son métier… le basket, pas le handicap), tout arrive (ou presque, à dix centimètres près) comme il est prévu. Tout est attendu, l'humour (jamais vulgaire), la réticence de l'entraîneur qui cède parce que finalement, tous ces handicapés sont formidablement attachants, les victoires qui s'enchaînent, la femme qui revient, etc. Il n'y a pas une once de méchanceté, et franchement, ça manque.