C’est ça l’amour *

Claire Burger

L'histoire

Depuis que sa femme est partie, Mario tient la maison et élève seul ses deux filles. Frida, 14 ans, lui reproche le départ de sa mère. Niki, 17 ans, rêve d'indépendance. Mario, lui, attend toujours le retour de sa femme.

Avec

Bouli Lanners, Justine Lacroix, Sarah Henochsberg, Céline Remy-Boutang

Sorti

le 27 mars 2019


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

La vie, en somme.

 

Ceux venus pour admirer Bouli Lanners faire l’andouille à grand renfort d’accent belge en seront pour leurs frais. C’est un autre acteur qu’il nous est donné de voir, composant un personnage défait, brisé par une séparation qu’il subit, parfois en résistance, parfois avec résignation, puis en reconstruction... la palette des sentiments est complexe, toujours en mouvement, contrastée, en évolution inconstante, terriblement humaine, en somme. Marco (c’est le nom du personnage) tente de comprendre ce qui lui arrive, participe à un projet théâtral, pique une gueulante à son boulot, une vraie belle gueulante, un ras-le-bol infini face aux errances de ce monde, et puis surtout, Marco aime ses filles et fait tout ce qu’il peut pour qu’elles aillent bien et aussi pour qu’elles l’aiment, il s’y prend mal peut-être, mais il essaye, il dit qu’il n’y arrive pas mais il essaye quand même... les deux filles ne sont pas des gamines, ce sont des ados pleines de ressources, de fragilités aussi, elles vivent dans un entre-deux pas facile, entre l’enfance et l’âge adulte, entre le père et la mère, entre le désir et l’amour pour ceux et celles qu’elles rencontrent... Bouli Lanners est formidable dans son rôle à contre-emploi, mais les deux filles sont elles aussi criantes de vérité, parce que singulières, dotées toutes les deux d’un sacré caractère. Le récit tourne autour de ces trois-là, le père et les deux filles, va voir un peu du côté de la mère, et ce petit monde nous touche, avec leurs fêlures, leurs folies douces, leurs coups de blues. C’est ça la vie.

Vos commentaires pour ce film

Pas grand-chose à ajouter à ce que dit Al1 sur ce film. D’accord avec tout.
J’en suis ressorti vraiment touché. J’y ai laissé quelques larmes et beaucoup de sourires. Il est évidemment facile de se projeter dans un tel film, dans les situations et les émotions qu’il dessine.
Bouli Lanners est vraiment extra. D’une grande finesse.
Les ados aussi, plus vraies que nature. Les zones de turbulences enfance/ado et ado/adulte sont quand même bordéliques … mais tellement riches.
Au-delà du côté « peinture sociale et familiale », il y a pas mal de très jolies choses dans la manière de filmer. La musique aussi est très présente ; elle est un recours pour les personnages et pour le spectateur. Il y a beaucoup de poésie.
Du vrai cinoche quoi.


Thierry D., le 5 avril 2019

 

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