Ce qui nous lie

Cédric Klapisch

L'histoire

Jean a quitté sa famille et sa Bourgogne natale il y a dix ans pour faire le tour du monde. En apprenant la mort imminente de son père, il revient dans la terre de son enfance. Il retrouve sa sœur, Juliette, et son frère, Jérémie. Leur père meurt juste avant le début des vendanges. En l’espace d’un an, au rythme des saisons qui s’enchaînent, ces 3 jeunes adultes vont retrouver ou réinventer leur fraternité, s’épanouissant et mûrissant en même temps que le vin qu’ils fabriquent.

Avec

Pio Marmai, Ana Girardot, François Civil, Jean-Marc Roulot, Maria Valverde, Florence Pernel, Jean-Marie Winling, Eric Caravaca

Sorti

le 14 juin 2017


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Honnête

 

En étirant le récit et en rajoutant quelques personnages, cela pourrait ressembler à un feuilleton de l'été, avec une bonne dose de ruralité, des histoires de famille, secrets compris (vous en connaissez, vous, des histoires de famille sans secrets ?), du drame qui fait pleurer, et de l'humour qui allège l'ensemble. Mais le format choisi n'est pas un six fois 90 minutes, c'est un film de cinéma, la direction d'acteurs est véritablement de qualité, et le scénario ne s'éparpille pas dans tous les sens. Bien sûr, tout est un peu attendu, les engueulades et les réconciliations, les découvertes et les fausses surprises et Klapisch ne fait pas grand-chose de son décor, à part le décliner par saisons, façon livre de sciences pour CE2 (ou CM1, je m'y perds un peu dans les nouveaux programmes) (par définition, les programmes sont toujours nouveaux) (mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos grappes de raisin). La campagne inspire beaucoup moins le réalisateur que les villes, il semble qu'il n'ait pas cherché à capturer l'âme du terroir, ce sont bien les personnages, leurs doutes, leurs joies, peines, déceptions et autres sentiments alcoolisés (ou pas) qui sont le matériau du scénario. Il y a bien ici ou là des éléments issus de la tradition vigneronne mais tout ce qui est de l'ordre du travail viticole ressemble à un documentaire un peu trop sage. En revanche, les rapports humains sonnent juste, les acteurs sont tout à fait crédibles, Ana Girardot en tête, qu'on avait plutôt vue dans des emplois "citadins" et qui ici assume une démarche terrienne, les bottes dans la boue.
Au bout du compte, le film dans son ensemble se laisse voir avec plaisir, ne brille pas par une quelconque originalité dans la mise en scène, c'est du cinéma très classique, et qui parvient à remplir son contrat, faire pleurer (un peu) et rire. C'est déjà ça (j'ai l'impression d'avoir déjà écrit cela)

 

Vos commentaires pour ce film

Un film simple avec beaucoup de détails qui sonnent juste,
Il y a des moments très drôles et dans les scènes intimes les émotions remontent, portraits d’une nouvelle génération où les personnages sont travailleurs, se battent et ne baissent pas les bras.
Pio Marmaï se glisse dans la peau du fils aîné, Ana Girardot pleine de sensibilité est le pivot de la famille, François Civil le petit frère peine à gagner son émancipation face à son beau-père notable, la belle mère est intrusive.
La convivialité des vendanges : Une vision naïve et enjolivée !
Le film sent bon le terroir français, la chronique se déroule sur plus de quatre saisons, un bon moment un peu endormi.


Dominique P, le 8 juillet 2017

 

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