Carancho

Pablo Trapero

L'histoire

En Argentine, plus de 8000 personnes meurent chaque année des accidents de la route et 120 000 autres sont blessées. Sosa est un avocat spécialisé dans ces accidents et Lujan est une jeune médecin...

Avec

Ricardo Darin, Martina Gusman, Carlos Weber, Jose Luis Arias, Fabio Ronzano, Loren Acuna

Sorti

le 2 février 2011

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Le charognard et la fée

 

Le "carancho" du titre, c’est un charognard, un anti-héros qui fait son beurre du malheur des autres, ou de leur misère. Et voir Ricardo Darin et ses beaux yeux au regard fatigué mais intense dans ce rôle de méchant, c’est un peu une entourloupe, pour faire adhérer le spectateur à ses pratiques illicites (ou presque). D’autant plus qu’il tombe amoureux d’une très belle fée bienfaitrice, une femme médecin alignant les nuits de garde, allant au secours des accidentés, ceux-là même dont le charognard aux beaux yeux se sert pour monter ses arnaques. L’amour étant incompréhensible (et c’est tant mieux), la fée tombe sous le charme, bien qu’elle connaisse les activités de son amoureux. De là découle un drame, bien sûr, et il est un peu attendu, un peu lourd, filmé sans sobriété. Il y a beaucoup de plaies, de cris de douleur, des larmes et peu de rires. La nuit est photogénique, le réalisateur est amoureux de son actrice, les articulations du scénario grincent un peu et on s’en moque, ce sont bien les aspects sombres, tragiques et irréversibles qui l’emportent dans ce récit. Le dernier quart du film frôle les limites du grand guignol, on se dit qu’il y a comme de l’exagération dans l’air, tous ces malheurs, tout ce sang, toute cette fatalité… et effectivement, l’émotion en est un peu brisée. L’énergie déployée, qui fait la force de l’ensemble, est aussi source d’exaspération, on pense au récent "Biutiful", qui ne donnait aucun espoir et qui avait un déploiement d’effets à peu près identique.

 

 

 

 

Pas encore de commentaires pour ce film

 

Envoyez votre commentaire