C’est du
cinéma spectaculaire, coloré, musical, rythmé,
jouant avec les sens et les sentiments. Difficile de rester impassible
devant toute cette créativité, un vrai feu d’artifices.
Deux histoires se déroulent en parallèle, à quarante
ans d’intervalle, sans lien apparent, et chacune d’elles
pourrait donner naissance à un film autonome. Mais les deux
récits, peu à peu, se font des clins d’œil
pour finalement aboutir à une correspondance parfaite…
qui en fera rire plus d’un alors que ce n’est visiblement
pas le but recherché. Si l’on arrive à passer
au dessus de cette "clé" ouvrant la porte entre les
deux histoires, on peut d’une part savourer le spectacle foisonnant
des images et des sons et d’autre part y trouver une certaine
universalité, des questionnements allant au delà de
ce qui est proposé : la séparation comme un recommencement,
ce que l’on vit à la fin de l’enfance pour quitter
ses propres parents puis beaucoup plus tard au crépuscule d’une
histoire d’amour. Le parallèle entre ces deux déchirements
est intéressant, et la façon (ridicule et grossière,
disons-le) dont ils sont reliés en est d’autant plus
regrettable.