Soit un concept ultra connu,
rebattu, déjà parodié, détourné...
Cinq abrutis... pardon, cinq jeunes, américains (ou autres,
on s'en moque, mais américains, c'est mieux), veulent passer
un week-end dans un endroit isolé, sans se douter que le
lieu est infesté de fantômes, ou de zombies, ou de
tueurs psychopathes, ou autres personnages censés faire peur.
A la fin, ils meurent (les jeunes) sauf un ou deux qui auront traversé
des épreuves atroces, tout ça pour que dans le public,
d'autres jeunes dans le même genre de ceux qui se font découper
en petits morceaux à l'écran puissent se rassurer
entre eux (et de préférence entre sexes opposés)
après avoir fait semblant de ne pas sursauter quand la musique
devient inquiétante et lorsque soudain, on entend un grand
bruit, mais non, ce n'est que la fille sexy du groupe de jeunes
qui vient de faire tomber son sèche-cheveux, ou autre objet
super utile pour passer un week-end avec des potes. Après,
la même fille un peu dénudée (un peu seulement,
c'est un film américain) se fait hacher menu avec le sèche-cheveux
et dans la salle, tout le monde est horrifié, les filles
poussent des cris d'effroi et les garçons ricanent bêtement...
(non, il n'y a pas de sèche-cheveux dans le film, c'est juste
un exemple)
Bref, tout cela est très codifié, très balisé,
à peu près autant que la comédie romantique.
Cette cabane dans les bois respecte le schéma jusqu'à
l'overdose, mais celui-ci est complètement dynamité
par la description d'une sorte d'entreprise qui organise le supplice
des cinq jeunes donnés en pâture aux personnages maléfiques,
avec grand renfort de technologie high tech. Dès lors, le
seul intérêt du film est de savoir le pourquoi de cette
entreprise, qui la dirige est à qui est destiné cette
sorte de sacrifice. Télé-réalité ? Satisfaction
d'un groupuscule ? Vengeance des vieux vis à vis des jeunes
? La solution ne frise même pas le grand n'importe quoi, elle
est en plein dedans, le déluge de violence destructrice (en
terme de décors et de personnages) perpétrée
par une armée de créatures échappées
de l'imaginaire de tous les producteurs de films d'horreur déclenche
quelques sourires gênés. Les scénaristes avaient
probablement fumé quelques substances illicites lorsqu'ils
ont commis ce récit absurde et personne n'a osé leur
dire qu'ils venaient d'écrire l'histoire la plus débile
de l'année.