Il y a un travail singulier pour
rendre compte de ces jours brûlants qui s'apparentent à
une tragédie se déroulant dans une petite cité
sous un soleil de plomb, avec des personnages principaux impliqués
dans une histoire sordide, un chœur antique personnifié
par quelques habitants qui interviennent de plus en plus au fur
et à mesure de l'avancée du récit. L'atmosphère
mystérieuse, sèche ou moite selon les moments de la
journée, est impressionnante. La tension, et la peur d'abord
insidieuse puis viscérale, croient d'un bout à l'autre.
Tous les personnages ont leur part de trouble… cela pourrait
être un film magnifique. Mais les tenants et les aboutissants
sont confus, le trouble tourne à l'opacité et l'image
finale, très étonnante, donne l'impression que le
réalisateur laisse toute latitude au spectateur pour que
celui-ci se fasse sa propre idée des personnages, de leurs
actions, de ce qui les anime. Trop de mystères tuent les
mystères…
