Brimstone

C'est l'histoire d'une gentille fille, et d'un méchant homme. La gentille fille est belle, courageuse, opiniâtre, guerrière ou très douce, et elle a peur du méchant homme. Le méchant homme est un fou de Dieu, et fou tout court, balafré (il l'a bien cherché), très autoritaire, violent, cruel, sans scrupules et il en veut particulièrement à la gentille fille. Autour de ces deux personnages, tout est ainsi, les gentils sont gentils, et les méchants très méchants. Les paysages sont printaniers, fleuris et ensoleillés lorsque tout va bien (c'est à dire pas souvent, vraiment pas souvent), et boueux, gris, à l'horizon bouché le reste du temps.
Le récit cherche à se faire malin en remontant le temps, c'est intéressant, quoique au troisième chapitre, on en sait déjà un peu trop, et la surprise du scénario, sans être tout à fait éventée, n'est pas complètement inattendue. La mise en scène maintient une tension permanente, inflige au spectateur des images fortes, sanglantes, plutôt immondes. Western par son contexte, ce film penche plus vers le genre horrifique que vers l'Ouest américain.