On a déjà vu ce genre
de récit des dizaines de fois, la jeune fille (ou le jeune
garçon) allant à l’encontre de ses parents pour
faire ce qu’elle désire vraiment. Prenons un film comme
"Billy Elliot", de Stephen Daldry, où le jeune Jamie
Bell serait remplacé par Ellen Page (ex Juno) et la danse par
des compétitions musclées de rollers, et on obtient
cet honnête "Bliss", qui fera palpiter les cœurs
(légèrement) lors des scènes de réconciliation
entre les parents et leur adorable fille, attendues et prévisibles
dès le début ou presque, et qui fera aussi (un peu)
frissonner en suivant les courses de rollers féminines.
Les personnages ne sont pas des super-womens et même si le scénario
est ultra-classique, on s’attache gentiment, il y a la place
pour une possible identification, qu’on soit du côté
des ados ou de celui des parents. La néo-réalisatrice
Drew Barrymore s’est d’ailleurs réservée
un rôle entre les deux âges, autour de la trentaine et
pourtant encore très jeune du point de vue du caractère,
impulsive et immature…
Le film lui-même navigue entre d’une part un semblant
de sérieux qui l’empêche d’aller jusqu’à
la démesure, ce qui pourtant aurait pu convenir pour certaines
séquences manquant singulièrement de folie, et d’autre
part une tendance "film pour ados", avec gags et réparties
un peu faciles, n’apportant rien au récit.
Au final, pas si mal, mais n’allant pas plus loin que son statut
confortable de film pour jeunes filles (et leurs pères, aussi
un peu).