Blanche-neige et le chasseur

Rupert Sanders

L'histoire

Dans une réécriture du conte des frères Grimm, le chasseur supposé tuer Blanche-Neige dans les bois devient son protecteur et son mentor afin de monter une armée pour reconquérir le royaume, et libérer le peuple du joug de l'impitoyable Reine Ravenna.

Avec

Kristen Stewart, Chris Hemsworth, Charlize Theron, Sam Claflin

Sorti

le 13 juin 2012

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Le chagrin du chasseur est-il soluble dans le charme de la princesse ?

 

Qui a dit que les contes étaient destinés aux enfants ? Cette adaptation (vraiment très éloignée de Walt Disney) leur fera certainement peur, jusqu'au cauchemar, on peut éviter des les y emmener. Dans un univers à mi-chemin entre les mondes fantastiques de Tim Burton et celui du Seigneur des anneaux, Rupert Sanders transforme Blanche-Neige en guerrière potentielle (tendance Jeanne d'Arc), briseuse de cœurs (conflit possible entre prétendants lors d'une prochain épisode), écolo humaniste éprise de liberté (du genre qu'on ne peut pas ne pas aimer). La Reine, la méchante Reine, ressemble à la duchesse roumaine qui prenait des bains de sang de jeunes vierges, cherchant à accéder à l'immortalité et à la beauté éternelle. Pour aboutir à ses fins, elle est capable du pire, et aussi du meilleur pour ceux qui aiment les monstres… Bien sûr, tout cela est très manichéen, sans véritables idées nouvelles, plutôt un pompage en règle de tous les meilleurs moments du genre romantico-gothique.
Les chevaux galopent, les félons font "argh" quand ils meurent, la princesse des beaux yeux elle a, le chasseur a la rusticité des roturiers et une blessure inguérissable au plus profond de lui (mais bon, la princesse, quand même, elle est canon, alors le chagrin du chasseur pourrait bien passer à la trappe), les nains ne sont pas très petits et apportent un poil d'humour (c'est normal, ils sont barbus, enfin, pas tous, mais dans le cas contraire, ils ont plein de cheveux), et à la fin tout le monde est content, sauf que… la porte est largement ouverte pour une suite.

 

Vos commentaires pour ce film

Après le Blanche-Neige de Tarsem Singh, sorti courant avril et finissant son exploitation sur des critiques mitigées, un nouvel opus voit le jour, davantage destiné à un public adulte et prenant une voie moins kitsch, Blanche-Neige et le Chasseur. Misant tous son succès sur son trio d’acteur principaux, à savoir Kristen Stewart, alias Bella dans la saga Twilight, la sublime Charlize Theron, actuellement à l’affiche de Prometheus et Chris Hemsworth, dernièrement décisif parmi les Avengers, le film peut également se vanter d’être aux normes des derniers effets visuels, présentant une image pas trop surexploitée mais aux couleurs mi-ternes mi-vives, selon le déroulement de l’histoire. Ajoutons aux points forts la prestation de Charlize Theron, qui parvient à dégager un jeu d’acteur bien supérieur aux autres, même si la gente dame surjoue un peu sur la fin. Malheureusement, et c’est le cas de le dire, un trio d’acteur en vue dissimulé dans des décors travaillés ne font pas un bon film. En effet, la première bourde, visible dès le départ, reste le choix de Kristen Stewart pour incarner un personnage aussi puissant dans la culture cinématographique, ne disposant que d’un carquois de 2-3 mimiques pour exprimer toutes les situations envisageables. Cette dernière, inexplicablement moins jolie que la vilaine sorcière, parvient à dompter un troll invincible en lui criant dessus, à prendre d’assaut un château avec une armée de cent hommes et à attendrir le beau chasseur qui vient de perdre sa femme. L’une des causes de sa force pourrait aussi se trouver dans l’immense faiblesse scénaristique du film, qui reprend par moment les scènes clés d’un certain Robin des Bois, de Ridley Scott. Fortement prévisible tout du long, cette production se classe aisément dans les métrages sitôt vus sitôt oubliés, en dépit d’un générique de fin, plutôt réussi. En dehors de quelques scènes qui font leur effet, Monsieur Sanders n’a visiblement rien appris de son école de cinéma, parsemant son récit de clichés en tous genres, de retournements de situation lourds et d’un ennui inqualifiable. En gros, ce film, c’est comme la pomme, du poison…

Matthieu H, le 24 juin 2012

 

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