Black Panther

Ryan Coogler

L'histoire

T’Challa revient chez lui prendre sa place sur le trône du Wakanda, une nation africaine technologiquement très avancée. Mais lorsqu’un vieil ennemi resurgit, le courage de T’Challa est mis à rude épreuve, aussi bien en tant que souverain qu’en tant que Black Panther. Il se retrouve entraîné dans un conflit qui menace non seulement le destin du Wakanda, mais celui du monde entier…

Avec

Chadwick Boseman, Michael B. Jordan, Lupita Nyong’o, Danai Gurira, Letitia Wright, Martin Freeman, Daniel Kaluuya, Winston Duke, Angeal Bassett, Forest Whitaker, Andy Serkis

Sorti

le 14 février 2018


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Panthère fondue

 

L'esprit Marvel, les super-héros, Avengers et Cie, comment dire… ça n'est pas ma tasse de thé, tous ces personnages sur qui la foudre est tombée ou qui boivent une super potion et qui se retrouvent dotés de pouvoirs surnaturels, je trouve ça… pathétique. Astérix, passe encore, parce que c'est drôle. Mais Bidule-man ou Captain Casse-bonbons, c'est du pompage en règle de Shakespeare ou de la mythologie avec plein de tatapoum pour faire avaler la pilule aux américains venus bouffer du pop-corn dans des cinémas transformés en temples de l'auto-satisfaction.
Bref.
Black Panther, vu par un mécréant de toute cette culture, c'est tout de même, au départ, une situation plutôt originale, pas tout à fait pro-américaine, et qui met en valeur un certain nombre de traits de la culture africaine (plus qu'afro-américaine) comme la notion de tribu ou de croyance en les forces de la terre; dans le pays imaginaire du Wakanda, on rencontre un sorcier et les costumes pour la plupart n'ont rien de futuriste mais sont issus de traditions africaines… En cours de récit, deux visions du monde s'opposent, concernant l'exclusion, l'une guerrière, l'autre prônant l'éducation et le partage des connaissances et l'on pourrait presque croire que ces deux options sont présentées sans manichéisme. Tout cela pourrait déboucher sur un film, certes de super-héros, mais parlant avec intelligence du monde d'aujourd'hui. Ce n'est pas qu'il n'en est rien, pas tout à fait, il subsiste tout au long des deux heures un quart quelques doutes, quelques questions sans réponses consensuelles, quelques aspects un peu troubles dans la résolution de l'intrigue, mais en gros, le scénario est très prévisible, déjà vu même s'il est transposé dans un univers singulier. Les méchants sont finalement éliminés, les gentils gardent le pouvoir et tirent les leçons du conflit sans lequel il n'y aurait pas de film, les traîtres par bêtise passagère rentrent dans le rang, il y a même un peu d'humour pour faire avaler toutes ces batailles rangées. On sort du cinéma, le sol est jonché de pop-corn, on reprend le bus pour rentrer chez soi et on trouve qu'il avance beaucoup moins vite que les divers machins volants ou les rhinocéros plus ou moins génétiquement modifiés et deux heures plus tard, toute la guimauve finale pleine de vertus de partage et de progrès a fondu.

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